Audience générale du pape François – mercredi 13 mars 2024

Saints Cyrille, Catherine de Sienne, Méthode, Brigitte de Suède, Benoît de Nursie et Thérèse-Bénédicte de la Croix. Wikimedia Commons

Aujourd’hui, lors de l’audience générale, le pape François a réfléchi à la vertu et au fait qu’elle est un « habitus de liberté ».

Lisez le texte intégral ci-dessous. Vous pouvez également regarder l’intégralité de l’émission ce soir à 19h30 HE soit 16h30 HP sur Sel + Lumière TV et sur Sel + Lumière Plus.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Après ce tour d’horizon des vices, il est temps de se tourner vers l’image symétrique, qui est à l’opposé de l’expérience du mal. Le cœur humain peut se laisser aller à des passions mauvaises, il peut céder à des tentations néfastes déguisées sous des atours persuasifs, mais il peut aussi s’opposer à tout cela. Aussi laborieux que cela puisse être, l’être humain est fait pour le bien, qui le comble vraiment, et il peut aussi pratiquer cet art, en faisant en sorte que certaines dispositions deviennent permanentes en lui. La réflexion sur cette merveilleuse possibilité qui est la nôtre constitue un chapitre classique de la philosophie morale : le chapitre des vertus.

Les philosophes romains l’appelaient virtus, les grecs aretè. Le terme latin souligne avant tout que la personne vertueuse est forte, courageuse, capable de discipline et d’ascèse ; l’exercice de la vertu est donc le fruit d’une longue germination, qui exige des efforts et même des souffrances. Le mot grec aretè, quant à lui, indique quelque chose qui excelle, qui se distingue, qui suscite admiration. La personne vertueuse est donc celle qui ne se dénature pas en se déformant, mais qui est fidèle à sa vocation, qui se réalise pleinement elle-même.

Nous ferions fausse route si nous pensions que les saints sont des exceptions de l’humanité : une sorte de cercle étroit de champions qui vivent au-delà des limites de notre espèce. Les saints, dans cette perspective que nous venons d’introduire sur les vertus, sont au contraire ceux qui deviennent pleinement eux-mêmes, qui réalisent la vocation propre à tout homme. Quel monde heureux ce serait si la justice, le respect, la bienveillance réciproque, la largeur d’esprit et l’espérance étaient la normalité partagée, et non pas une rare anomalie ! C’est pourquoi le chapitre sur la conduite vertueuse, en ces temps dramatiques où nous sommes souvent confrontés au pire de l’humain, devrait être redécouvert et pratiqué par tous. Dans un monde déformé, nous devons nous souvenir de la forme dans laquelle nous avons été façonnés, de l’image de Dieu qui est imprimée en nous pour toujours.

Mais comment définir le concept de vertu ? Le Catéchisme de l’Église Catholique nous offre une définition précise et concise : « La vertu est une disposition habituelle et ferme à faire le bien » (n° 1803). Il ne s’agit donc pas d’un bien improvisé et quelque peu aléatoire qui tomberait du ciel de manière épisodique. L’histoire nous apprend que même des criminels, dans un moment de lucidité, ont accompli des actes bons ; certainement, ces actes sont inscrits dans le « livre de Dieu », mais la vertu est une autre chose. C’est un bien qui provient d’une lente maturation de la personne, jusqu’à en constituer une caractéristique intérieure. La vertu est un habitus de liberté. Si nous sommes libres dans chaque acte, et chaque fois que nous sommes appelés à choisir entre le bien et le mal, la vertu est ce qui nous permet d’avoir un habitus vers le bon choix.

Si la vertu est un si beau cadeau, une question se pose immédiatement : comment est-il possible de l’acquérir ? La réponse à cette question n’est pas simple, elle est complexe.

Pour le chrétien, le premier secours est la grâce de Dieu. En effet, l’Esprit Saint agit en nous qui avons été baptisés, en travaillant dans notre âme pour la conduire à une vie vertueuse. Combien de chrétiens sont arrivés à la sainteté à travers les larmes, en réalisant qu’ils n’arrivaient pas à surmonter certaines faiblesses ! Mais ils ont fait l’expérience que Dieu a achevé cette bonne œuvre qui n’était pour eux qu’une esquisse. La grâce précède toujours notre engagement moral.

En outre, nous ne devons jamais oublier la très riche leçon de la sagesse des anciens, qui nous dit que la vertu grandit et peut être cultivée. Et pour cela, le premier don de l’Esprit à demander est précisément la sagesse. L’être humain n’est pas un territoire libre pour la conquête des plaisirs, des émotions, des instincts, des passions, sans pouvoir rien faire contre ces forces parfois chaotiques qui l’habitent. Un don inestimable que nous possédons est l’ouverture d’esprit, c’est la sagesse qui sait apprendre de ses erreurs pour bien diriger sa vie. Il faut ensuite la bonne volonté : la capacité de choisir le bien, de nous modeler nous-même par l’exercice ascétique, en évitant les excès.

Chers frères et sœurs, commençons donc notre voyage à travers les vertus, dans cet univers serein qui est un défi, mais qui est décisif pour notre bonheur.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Mère Marie-Léonie Paradis sur le chemin de la canonisation. Gloire à Dieu!

Bienheureuse Marie-Léonie Paradis. Tous droits réservés © 2024 Sel + Lumière Média

Selon l’agence officielle Vatican news, le pape François venait en date du mercredi, le 24 janvier d’autoriser « la promulgation du décret reconnaissant un miracle ». Il a approuvé une liste de décretspubliée par la suite, concernant la cause de sainteté de Mère Marie-Léonie Paradis et de six autres personnes. La bienheureuse Mère Marie-Léonie Paradis, originaire du Québec au Canada, figurait sur cette liste.

La « guérison miraculeuse » reconnue 

Le pape François a reconnu ainsi la « guérison miraculeuse » d’un nouveau-né, de sexe féminin, attribuée à l’intercession de la bienheureuse Mère Marie-Léonie Paradis, née au Québec, et fondatrice de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille au Canada, à la fin du 19e siècle. Le bébé souffrait d’une « asphyxie périnatale prolongée avec défaillance de plusieurs organes et encéphalopathie ». Mère Paradis a été invoquée à deux reprises : la deuxième nuit après la naissance de la petite fille, et quelques jours plus tard. Dix jours après sa naissance, le bébé est sorti de l’hôpital en bonne santé. Aujourd’hui, la femme est professeure de langues. L’Église catholique souligne et reconnaît que cette « guérison miraculeuse » a eu lieu à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, en 1986. Et puisque le nom de Mère Marie-Léonie Paradis figurait sur la liste de décrets autorisés par le pape François. Elle sera sur le chemin d’être canonisée !

Qui est Élodie Paradis ?

De l’Acadie au Québec où elle a vu le jour en 1840, elle devient novice chez les Sœurs Marianites de Sainte-Croix et prend le nom de Sœur Marie-de-Sainte-Léonie. Elle enseigne pendant de nombreuses années au Québec, ainsi qu’à New York, en Indiana et au Michigan. Au Nouveau-Brunswick, elle répondit à un appel pour aider et soutenir les Pères de Sainte-Croix dans leur mission d’éducation des jeunes Acadiens.

En 1880, les Pères de Sainte-Croix acceptent l’idée d’une nouvelle fondation et peu après « Les Petites Sœurs de la Sainte-Famille » est créée. Mère Marie-Léonie est alors nommée supérieure de la nouvelle communauté. Elle peine à obtenir l’approbation, de l’évêque de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. C’est en 1895 qu’elle rencontre l’évêque de Sherbrooke, Mgr Paul Larocque, qui n’hésite pas d’accueillir la Maison-mère et le noviciat des sœurs dans son diocèse et la fondation reçoit son approbation.

Béatifiée par le pape Jean-Paul II, lors de sa visite au parc Jarry, à Montréal, le 11 septembre 1984 dans le cadre des JMJ ; Mère Marie-Léonie Paradis sera canonisée quarante ans plus tard. Elle meurt le 3 mai 1912. Au moment de son décès, la fondation comptait 635 religieuses œuvrant au Canada et aux États-Unis. Aujourd’hui, plus de 1 600 personnes ont choisi de devenir Petites Sœurs de la Sainte-Famille.

Une Québécoise, bien-aimée, Mère Marie-Léonie s’imposa avec grande foi, conviction, simplicité et sagesse. Au fil des années, les fidèles nous rapportèrent le dévouement de Mère Marie-Léonie et l’appréciation qu’ils et elles lui gardent au fond du cœur. À l’exemple d’un grand nombre de communautés religieuses au Québec, Mère Marie-Léonie a énormément contribué à l’évolution de la société québécoise en matière de santé, d’éducation et même des services sociaux. Elle était vouée, ainsi que sa congrégation, au service des prêtres, des presbytères et des évêchés : à assurer les travaux domestiques urgents et nécessaires. C’est Sr Rachel Lemieux, responsable du Centre Marie-Léonie Paradis et « vice-postulatrice de sa cause », en connaît quelque chose de la beauté de cette âme pleine d’amour pour Dieu et pour les autres. Certainement, de nombreux catholiques à travers le Canada et même aux États-Unis, se réjouiront qu’elle soit reconnue officiellement « sainte » et ce, par le processus de canonisation. Ils et elles s’apprêtent à célébrer ce joyeux et magnifique événement de l’Église.

La bienheureuse fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille se rapproche de la sainteté. Une fois qu’elle sera canonisée, son nom s’ajoute au quatorze autres saints canadiens vénérés. Elle deviendra ainsi la 15e sainte canadienne.

Enfin « Faire mémoire de l’histoire de mère Marie-Léonie Paradis, c’est la garder vivante pour qu’elle continue d’être témoin de sa foi et de ses valeurs, aujourd’hui et pour les générations à venir. » https://www.centremarie-leonieparadis.com/fr/musee/alcove-01.php.

Suivez la cause de canonisation de Mère Marie-Léonie Paradis sur Sel + Lumière TV et sur Sel + Lumière Plus au : https://slmedia.org/fr/endirect/. Vous préférez la regarder à votre rythme, connectez-vous au : https://slmedia.org/fr/slplus. 

Louanges à toi Seigneur et donne à notre monde des saints comme Mère Marie-Léonie Paradis. Amen !

Saint Charbel : guérisseur par les miracles voire le signe du 22 !

Portrait de saint Charbel Makhlouf à la cathédrale maronite de Tyr, au Liban. Wikimedia Commons.

Le 19 janvier, une mosaïque qui représente l’image de saint Charbel Makhlouf, a été placée en la basilique Saint-Pierre. En cette occasion solennelle, toutes les Églises du Liban et celle en particulier de Bekaa kafra, le village natal de st Charbel, ont sonné les cloches en même temps ;  afin de célébrer cet heureux événement rendu possible par la volonté et l’initiative du pape François. 

La mosaïque est produite par la Fabrique de Saint-Pierre, un atelier chargé de la production de mosaïques pour les palais du Vatican en général, et la basilique Saint-Pierre en particulier depuis 1578. Source : Facebook, Miracles de Saint Charbel. 

Voici, comme prévu, la suite de mon blogue sur saint Charbel intitulé : Saint Charbel, le médecin du ciel qui ne chôme pas !  

Saint Charbel est un saint maronite libanais, connu pour ses miracles et sa vie rigoureuse voire même « ascétique ». Veuillez porter attention au 22e jour de chaque mois. Pourquoi ? Parce que le « 22 » c’est le jour qui commémore le signe donné par saint Charbel à une miraculée, et ce depuis 31 ans ! 

Nous parlons du 22e jour de chaque mois; car c’est la date de l’un des miracles de saint Charbel qualifié des plus extraordinaires, rapporté par Mme Nohad Al-Chami en 1993, et enregistré au Registre des miracles à l’ermitage de Annaya,  au Liban. Ce signe incroyable d’une miraculée par saint Charbel, dépasse tous les savoirs et les connaissances scientifiques. Son impact opère jusqu’à nos jours !!

Que s’est-il donc passé la nuit du 21 au 22 janvier 1993 ? 

Rappelons les faits : Après une attaque cérébrale suivie d’une double occlusion de la carotide, Mme Nohad Al-Chami, une mère d’une grande famille devint hémiplégique. Ses enfants se mirent à lui appliquer au cou un mélange de terre et d’huile de la tombe de saint Charbel. Dans un rêve, Nohad vit deux moines vêtus de noir et ayant une barbe blanche : saint Maron et saint Charbel. 

C’est saint Charbel qui lui dit : « Je suis ici pour t’opérer », à cet instant elle sentit une vive douleur à la gorge. Lorsqu’elle se réveilla, Nohad remarqua deux grandes cicatrices des deux côtés du cou, les fils chirurgicaux étaient visibles. Après plusieurs jours saint Charbel revint la voir en rêve et lui demanda d’aller les 22 de chaque mois en action de grâce au couvent de Annaya, au Liban pour participer à la messe. 

Saint Charbel, a précisé que ces cicatrices étaient la volonté de Dieu comme signe pour les incroyants. Une échographie montra, par la suite, qu’elle avait eu une véritable intervention chirurgicale bilatérale de la carotide. Quant aux cicatrices, elles vont saigner vers le 22 de chaque mois et se refermer quelques jours après. C’est incroyable, mais vrai !!

Voici le message de saint Charbel livré à Mme Nohad Al-Chami :

« Tu es un signe sur la terre, ne laisse pas les gens derrière toi, garde ta foi. Je t’ai blessé avec la force de Dieu pour qu’ils puissent te voir, car certains se sont éloignés de la prière, de l’Église et du respect des saints… Celui qui veut quelque chose de moi, je suis le père Charbel qui est toujours à son ermitage, et je te demande de visiter l’ermitage tous les 22e jour du mois, et de participer à la sainte messe pour le reste de ta vie… » 

Pourquoi Nohad Al-Chami ? Qu’a-t-elle de si particulier pour qu’un miracle s’opère à travers elle ? Nohad est une mère d’une grande famille, elle vient d’un milieu modeste. Le chapelet toujours à la main et sa foi est  inébranlable. Dans son jeune âge, elle a vu dans son rêve la Vierge Marie, qui lui caressa les cheveux. Ne sachant pas trop la signification de ce geste, elle accourut vers sa propre mère pour obtenir une explication : « Ma fille, la Vierge Marie, va te réserver bien de bénédictions quand tu seras grande ». Plus tard, elle développe toute sa vie une grande dévotion exceptionnelle à Marie.

Depuis 1993 et jusqu’à maintenant une marée de monde monte vers l’ermitage de Annaya, marche en procession et prie pour que saint Charbel puisse intercéder pour les personnes qui y participent. Ils tiennent à prendre bénédictions et souvenirs. Ils savent d’avance que le père Charbel est au rendez-vous, il les attend ! Le même phénomène se déroule, peut-on dire à la grandeur du globe, à la recherche de l’intercession d’un saint très particulier : qui est présent, accompagne les fidèles dans la prière, les invite à rencontrer le Christ lors de la messe. Ainsi, ils se rapprochent plus de Dieu.

Si vous pensez avoir vécu ou été témoin d’une guérison miraculeuse de la part de saint Charbel, vous pouvez le signaler au monastère et à l’ermitage de Annaya, au Liban, et ce, avec une preuve médicale à l’appui.

 

Que saint Charbel nous protège tous et intercède pour nous auprès du Seigneur !

Saint Charbel, le médecin du ciel qui ne chôme pas !

Statue et icône en mosaïque de Saint Charbel au monastère de Saint Maron à Annaya, Liban. (c) Sel + Lumière Média, 2023

Fidèle à Dieu, je tiens à faire connaître à ceux et celles qui m’entourent l’émerveillement de Sa gloire, par l’intercession de saint Charbel -l’humble serviteur-, au monde qui le prie. Depuis plusieurs années, je porte la médaille de saint Charbel au cou, je suis remplie de joie quand j’explique aux personnes que je croise sur mon chemin, qui est ce saint qui se veut présent quand on va à sa rencontre ; et je rends grâce à Dieu. Saint Charbel nous donne un rendez-vous et il nous le confirme « Je suis avec vous tous les 22 de chaque mois …. et, tout le temps ». Souvent saint Charbel m’aide à faire profiter les autres des récits ou des témoignages vécus et racontés de plus en plus … Elles vont vivement réagir quand elles voient la médaille au cou et me disent : « On sait qui est-ce, mais …. ».

« Je suis avec vous… J’intercède auprès de Dieu pour tous ceux et celles qui prient pour moi… jusqu’à la fin des temps ». Ces mots ne me laissent pas indifférente. Je sentais qu’au cours des années passées, que je vivais personnellement cette grâce de réciter des prières pour une intercession dans ma vie, participer à la procession de chaque 22 du mois ou au temps de méditation, et des chants lors de sa fête au Monastère Saint-Antoine le Grand, à Outremont, Québec, de l’Ordre Libanais Maronite – OLM. Ou bien des chants et des prières qui nous parviennent de Annaya, au Liban via les réseaux sociaux ou MTV Lebanon, Noursat, etc.

Saint Charbel est un saint extraordinaire ! Qui est-il au juste saint Charbel Makhlouf ?

Son nom est Youssef Makhlouf. Il a vu le jour le 8 mai 1828 à Bekaakafra, un village maronite le plus élevé du Liban qui se trouve à 1800 mètres d’altitude. Il est le fils d’une modeste famille de paysans. Il perdit son père à l’âge de trois ans et c’est sa mère qui l’a élevé avec ses autres enfants et lui inculqua une foi profonde. Il profita souvent, du repos de son troupeau dont il avait la responsabilité comme berger, pour se réfugier dans une grotte afin de prier la Vierge Marie. Attiré dès son jeune âge par la vie monastique, il rentra à vingt ans au monastère de Notre-Dame de Mayfouk de l’Ordre Libanais Maronite – OLM. Il choisit le nom de Charbel, un illustre martyr de l’Église d’Antioche, à l’époque. Il se démarqua par sa générosité d’accepter tous les travaux  qu’on lui demande d’accomplir, et ce avec joie. Cinq ans plus tard, frère Charbel prononça ses vœux et étudia la théologie au couvent saint Cyprien de Kfifan. Ordonné prêtre en 1859 à Bkerké, il alla passer 16 ans au monastère Saint Maron de Annaya. Inspiré par le Seigneur, qu’il pria continuellement, il se retira dans un ermitage à l’âge de 47 ans. Ses supérieurs eurent la difficulté d’accepter sa demande. Ils prient tous ensemble le Seigneur pour leur donner un signe à ce propos. La nuit même, ils remarquèrent une lumière sous la porte de la chambre obscure du père Charbel. Cette lampe fut remplie d’eau à la place de l’huile, qui brûla d’une façon normale, et éclaira toute la pièce.

Le matin suivant l’incroyable signe, en date du 15 février 1875, le père Charbel obtint de son supérieur la permission de se retirer dans l’ermitage saint Pierre et saint Paul proche du monastère. Son amour du Seigneur le poussa toujours à être le plus proche de Lui, le plus uni possible à Lui. Il s’éloigna du monde bruyant et de ses tentations éphémères. Il mène ainsi une vie de prière et de pénitence pendant 23 ans et ce jusqu’à sa mort le 24 décembre 1898 pendant la vigile de Noël. Le 16 décembre avant cela et pendant la messe, le père Charbel fut atteint de paralysie. Il agonisa pendant huit jours. Il répéta continuellement les paroles de la messe dont : « Abou tkoshto », en syriac qui veut dire : Ô SAINT-PÈRE.

Charbel demeura des heures longues en adoration, presque continuellement à genoux. Il se met en mode de recueillement et est absorbé dans une profonde méditation. Il ne parle que quand il a à répondre strictement, avec amabilité, à une question qui vient de lui être posée. Adoptant toujours une démarche silencieuse, le regard baissé et le visage caché. Aidant tout le monde par tous les moyens qu’il possède et agit avec gaieté de cœur. D’après les lectures, l’existence de saint Charbel montre des similitudes avec celle de Padre Pio. L’on assiste à des grâces en abondance, des miracles et des intercessions divines. 

Toute la vie de saint Charbel brillait de sainteté, et illustre très bien sa proximité avec le Seigneur jusqu’au dernier souffle. La grâce par laquelle il réalise les miracles ne peut avoir de source que dans une vie humble, claire et marquée de pénitence et de prière.  

Quelques faits à contempler : 

  • En 1950, la tombe de saint Charbel fut ouverte et son corps fut exposé aux visiteurs qui affluaient, de toute part, pour jeter un œil et surtout en prendre une bénédiction. Les miracles autour du tombeau abondent  cette année-là.    
  • Saint Charbel est béatifié le 5 décembre 1965. 
  • Le pape Paul VI célébra sa canonisation le 9 décembre 1977, à la basilique Saint-Pierre de Rome. 
  • Saint Charbel est le saint patron du Liban et sa fête est le 24 décembre. Puisqu’il est décédé https://hozana.org/saints/saint-patronle même jour. 
  • L’un des miracles de saint Charbel qualifié des plus extraordinaires est celui de Mme Nohad Al-Chami en date de 1993. (Je vous réserve la suite pour le mois de janvier 2024).  

Voici les miracles récemment effectués par saint Charbel qui sont enregistrés au Registre des miracles à Annaya, au Liban, et qui portent chacun un numéro. Selon la procédure établie au couvent de Annaya, les noms des miraculé,es y figurent avec leur date de naissance, leur profession, leur info complète et une brève description de leur état de santé joint aux rapports médicaux de chaque personne et présentés au Père supérieur. (Traduit de la page : www.facebook.com/st.charbel.lb).

Deux miracles sont enregistrés le 10 décembre 2023 

  1. Christ Élie Goros, souffrant de problèmes de santé au niveau des reins. Après deux ans d’examens, et l’imploration de saint Charbel, un test montre que ses reins sont guéris, qu’il n’a plus besoin d’une greffe imminente, car sa récupération a été faite. Il alla avec la famille remercier saint Charbel à Annaya pour son intercession.  
  2. Jihad Anthony Tony, Corban, Jihad Corban, un garçon de deux ans et trois mois, a eu mal à parler, ce qui a amené ses parents à soupçonner qu’il y avait un problème auditif. Après la visite de deux spécialistes chevronnés, l’un deux recommanda aux parents que leur fils avait besoin de porter des prothèses à vie. La nuit, le papa de Jihad, lui essuya l’oreille avec de l’huile de saint Charbel. Le lendemain matin, le petit garçon commença à dire de nouveaux mots qu’il n’avait jamais prononcés auparavant. Son ouïe est redevenue naturelle et très bonne grâce aux huiles de saint Charbel. Et la famille remercia saint Charbel pour son intercession, auprès de leur fils Jihad devant le Seigneur Jésus-Christ, et pour la grâce de sa guérison.

Un miracle enregistré le 5 décembre 2023.

Jour du 58e anniversaire de la béatification de saint Charbel en 1965.

Mme Hoda Antoine Chalhoub, Son CT Scan montre la présence d’un cancer aux poumons et elle a un besoin urgent d’une greffe. Elle rend visite à saint Charbel et elle lui demande avec foi d’intercéder pour elle devant le Seigneur Jésus-Christ et de la guérir. Elle prit une bénédiction de la tombe de saint Charbel, a bu de l’huile et la nuit elle sentait l’odeur de l’encens. Le résultat de sa biopsie montre que les cellules cancéreuses ont disparu des poumons, contrairement à ce qui a été confirmé par les tests et les radiographies du début. Depuis, elle a l’intention de visiter saint Charbel avec sa famille et de le remercier pour la grâce de guérison.

Un autre miracle enregistré le 3 décembre 2023.

Mme Thérèse Youssef Al-Khoury Fahd, Ayant une douleur sévère à la tête, elle commença à oublier et à ne pas se concentrer. Elle entre à l’hôpital le 16 novembre, et subit deux imagerie par résonance magnétique – IRM à deux endroits différents. Le résultat montre qu’il y a une grosse tumeur circulaire au cerveau et une chirurgie devrait être pratiquée à la tête pour éradiquer la maladie. Mme Fahd, a eu très peur et elle alla visiter le sanctuaire de saint Charbel à Annaya. Elle demande son intercession auprès du Seigneur Jésus-Christ. Elle avala de la terre de sa tombe, bu de l’huile et prit une bénédiction. Elle pria avec foi et confiance saint Charbel qu’il intercède pour elle et qu’il la guérit. De retour du sanctuaire, le résultat clinique montre que la tumeur circulaire a disparu. Mme Fahd n’a plus besoin de chirurgie, car la guérison a été faite. Elle rend visite en compagnie de sa famille pour remercier saint Charbel, le médecin céleste ! 

Saint Charbel est une grande source d’inspiration pour moi de par son humilité, sa droiture, sa conduite juste et stricte, son soutien qu’il offre pour l’amour et la gloire du Seigneur avant tout, sa dévotion à la Vierge Marie, son aspiration à s’élever de plus en plus plus haut pour s’éloigner du bruit mondain et des tentations vaines qui le séparent de Dieu. Par la lumière qu’il suit et qui le mène à être très proche de Dieu et en union avec Lui. Je suis épatée par ses longues heures passées à prier à genoux, dormir sur du bois et adopter les moyens qui lui procurent une pénitence désirée. Saint Charbel est un modèle à suivre, pour lui le chemin du Ciel c’est en regardant plus haut et non pas courir vers le bas. Saint Charbel est le médecin du ciel qui va guérir les malades, tandis qu’un médecin traditionnel va prescrire des médicaments. C’est une raison de plus qui me pousse à dire aux personnes que je rencontre de le prier avec confiance sans hésitation ; lui rendre visite dans un sanctuaire proche et de le remercier quand ils ou elles obtiennent une grâce. 

La fréquence des miracles de saint Charbel évolue à un rythme éblouissant et ce dans le monde entier. Il intercède pour toute personne en quête de Lumière, d’une guérison qui lui redonne l’espérance, le goût et la joie de vivre. Il ne se limite pas aux personnes de son propre pays et n’effectue pas de sélection. Ses miracles touchent le monde entier, l’Europe, le Canada, les É.U., l’Australie, etc… Des fidèles affluent des quatre coins du monde et de toute religion pour le visiter, lui demander d’intercéder pour eux et pour elles. Son icône est presque dans chaque église, chapelle et sanctuaire. Comme au sanctuaire de Sainte-Anne de Beaupré, à Québec, au Monastère de Saint-Antoine le Grand, à Outremont, Québec, (pour ne nommer que ceux-là), abritant les reliques de saint Charbel et des trois autres saints de l’Ordre Maronite Libanais – OLM. J’invite tous les lecteurs et les lectrices à venir visiter saint Charbel et prier pour qu’il puisse intercéder pour eux et pour elles. Prions pour que la Gloire de Dieu qui s’effectue par saint Charbel, et Sa grâce reste avec nous !

Prière pour demander l’intercession de saint Charbel

Dieu, infiniment Saint et glorifié dans vos saints,

Vous qui avez inspiré au saint moine et ermite Charbel de vivre et de mourir dans une parfaite ressemblance avec Jésus, lui accordant la force de se détacher du monde afin de faire triompher, dans son ermitage, l’héroïsme des vertus monastiques : la pauvreté, l’obéissance et la chasteté, nous vous supplions de nous accorder la grâce de vous aimer et de vous servir à son exemple.

Seigneur Tout-Puissant, qui avez manifesté le pouvoir de l’intercession de saint Charbel par de nombreux miracles et faveurs, accordez-nous la grâce (…) que nous implorons par son intercession.

Ainsi soit-il.

www.saintcharbel.com

 

** Émerveillée par la Gloire de Dieu, le Père et Son grand amour pour nous, je peux dire, en toute confiance, qu’Il nous a envoyé saint Charbel, ce saint qui veut être proche de nous, veut intercéder pour nous, et être notre médecin du ciel ! 

 

Bon anniversaire au Ciel saint Charbel !

(La suite vous sera présentée le 21 janvier 2024)

Sainte Barbe : L’Histoire d’une Chrétienne Martyre au Courage inébranlable !

Francesco Soderini, Sainte Barbe et son père foudroyé, vers 1700. Wikimedia Commons.

Sainte Barbe est une sainte et martyre (des années +235) vénérée dans la religion chrétienne, catholique et orthodoxe, dont la fête est célébrée surtout au Liban. Elle incarne le courage et la dévotion dans le visage de l’adversité. Son histoire fascinante transcende les époques pour nous rappeler la force de la foi et la persévérance face à l’oppression. 

Originaire de Nicomédie en Asie mineure (l’actuelle Turquie), sainte Barbe a vécu au IIIe siècle à Héliopolis (aujourd’hui Baalbek, au Liban) sous l’empereur Maximien, une période de persécution religieuse intense. Sa décision de se convertir au christianisme et sa résistance à l’opposition de son propre père, un riche païen nommé Dioscore qui voulait la marier à un prince Perse, en font un symbole puissant de sa foi inébranlable. 

Elle était d’une beauté extraordinaire et d’une grande intelligence. À l’âge de 16 ans, elle se convertit au christianisme, et s’enfuit dans les champs de blé pour fuir son père. 

Retrouvée, elle fut emprisonnée dans une tour et torturée. La tour a été incendiée mais sainte Barbe resta vivante. Finalement, elle fut martyrisée et exécutée par son propre père. C’est à ce moment qu’un éclair foudroya Dioscore qui est mort brûlé.

Appelée aussi « sainte de feu », elle est la sainte patronne protectrice des mineurs et des sapeurs-pompiers en France et de certains métiers d’ingénierie dans plusieurs pays de l’Occident et de l’Orient.

Son histoire, sa conversion, son martyre tragique, et son héritage perdurent à travers les générations et sont célébrés même aujourd’hui.

En 1969, l’église consacre le jour du 4 décembre la fête de sainte Barbe.

 

Eid El Barbara ou la fête de sainte Barbe au Liban

La fête de sainte Barbe est largement célébrée au Liban. Selon la tradition, il s’agit d’une fête qui précède Noël et est accompagnée de diverses célébrations et coutumes. L’histoire commence la veille de la fête de sainte-Barbe, le 3 décembre : des enfants se déguisent représentant la sainte Barbe qui s’est échappée de la tour où elle était emprisonnée. Les familles se rendent visite et se retrouvent. En se rendant chez les voisins et les membres de leur famille, et les enfants reçoivent de l’argent et des desserts, faits maison, spécialement par leur famille.

Sainte Barbe s’est cachée dans un champ de blé. Le blé est donc devenu un symbole très important de cette fête. Chaque famille prépare Noël en plantant des graines de blé et de lentilles dans trois petits plats recouverts de coton imbibé d’eau, symbolisant la Trinité. Les petites pousses sont arrosées quotidiennement jusqu’à Noël, lorsque de petites pousses se forment, c’est un signe de bénédiction et de prospérité pour la nouvelle année.

Aussi les familles préparent des mets traditionnels surtout à base de blé tel que l’amhieh. En plus des desserts comme les maakroun, mchabbak, katayef qui sont préparés surtout ce jour-là. Et ils nous rappellent des souvenirs exceptionnels qu’on porte toute la vie, et on la transmet aux générations futures.

(Photos reproduites avec l’aimable autorisation de Délices des cèdres sur Facebook.

Utilisées avec permission.)

 

(Photo de Wikimedia Commons)

 

À côté des traditions, la fête religieuse se traduit par la visite des chrétiens libanais de leur église pour célébrer la messe à cette occasion.

C’est à la sainte Barbe que les Libanais commencent à décorer leurs maisons pour Noël en dressant le sapin et montant la crèche, et ils se préparent pour la venue du petit Enfant Jésus. C’est ainsi que les trois petites assiettes plantées à la sainte Barbe seront disposées devant la crèche le 24 décembre. Cette décoration sera retirée après l’Épiphanie soit après le 6 janvier de la Nouvelle année.

La période de pratiques religieuses et des préparations pour la naissance de Jésus est accompagnée soit par des œuvres de charité, telles que le don de la nourriture aux nécessiteux, ou de l’argent ou du matériel à des organisations actives dans le pays.

La célébration de la Sainte-Barbe porte de beaux souvenirs d’enfance en famille que les Libanais insistent à préserver malgré les situations politiques et économiques actuelles. Ils la transmettent d’une génération en génération.

Les Libanais se félicitent en disant Barbara mbarkeh (Jour de la Sainte-Barbe béni) ou kel Barbara w ento bi kheir (Bonne Sainte-Barbe).

 

Prière à sainte Barbe

« Sainte Barbe, sainte bien-aimée des Libanais, nous nous tournons vers toi en ces temps incertains, Toi qui as montré la force de ta foi face à l’adversité.

Protège notre cher Liban, terre de diversité, garde-nous des tourments, des conflits et de la discorde, guide nos dirigeants vers la sagesse et la paix, ô sainte Barbe.

Nous te prions pour que nos traditions perdurent, malgré les défis économiques et politiques qui nous assaillent, que la fête en ton honneur demeure un lien sacré.

Inspire nos cœurs à la solidarité et à la charité, aide-nous à soutenir nos concitoyens dans le besoin, et à maintenir l’amour et l’unité dans notre société.

Sainte Barbe, veille sur nous, sur notre nation, que ta lumière brille sur le Liban, même dans l’obscurité, et que nous puissions continuer à célébrer ta mémoire avec fierté.

Amen. »

Audience générale du pape François – mercredi 15 novembre 2023

Le repas à Emmaüs (Source : Wikimedia Commons)

Lors de l’audience générale d’aujourd’hui, le pape François a réfléchi à l’aspect évangélisateur de la joie et au fait que la rencontre avec Jésus est toujours source de joie.

Voici le texte intégral:

Après avoir rencontré divers témoins de l’annonce de l’Évangile, je propose de résumer ce cycle de catéchèses sur le zèle apostolique en quatre points, inspirés par l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, qui fête ce mois-ci ses dix ans. Le premier point, que nous examinons aujourd’hui, le premier des quatre, ne peut concerner que l’attitude dont dépend la substance du geste évangélisateur : la joie. Le message chrétien, comme nous l’avons entendu dans les paroles adressées par l’ange aux bergers, est l’annonce d’une « grande joie » (Lc 2,10). Et la raison ? Une bonne nouvelle, une surprise, un bel événement ? Bien plus, une Personne : Jésus ! Jésus est la joie. C’est Lui le Dieu fait homme qui est venu chez nous ! La question, chers frères et sœurs, n’est donc pas de savoir s‘il faut l’annoncer, mais comment l’annoncer, et ce « comment » est la joie. Ou nous annonçons Jésus avec joie, ou nous ne l’annonçons pas, parce qu’une autre voie pour l’annoncer n’est pas capable de porter la vraie réalité de Jésus.

C’est pourquoi un chrétien mécontent, un chrétien triste, un chrétien insatisfait ou, pire encore, en proie au ressentiment ou à la rancœur n’est pas crédible. Celui-ci parlera de Jésus mais personne ne le croira ! Une personne m’a dit un jour, en parlant de ces chrétiens : « Mais ce sont des chrétiens à visage de morue ! », c’est-à-dire sans aucune expression, ils sont comme ça, et la joie est essentielle. C’est essentiel de veiller sur nos sentiments. L’évangélisation met en œuvre la gratuité, parce qu’elle vient de la plénitude et non de la pression. Et quand on fait une évangélisation – on veut la faire mais cela ne va pas – sur la base d’idéologies, ce n’est pas cela évangéliser, ce n’est pas l’Évangile. L’Évangile n’est pas une idéologie : l’Évangile est une annonce, une annonce de joie. Les idéologies sont froides, toutes. L’Évangile a la chaleur de la joie. Les idéologies ne savent pas sourire, l’Évangile est un sourire, il te fait sourire parce qu’il touche l’âme avec la Bonne Nouvelle.

La naissance de Jésus, dans l’histoire comme dans la vie, est le principe de la joie : pensez à ce qui est arrivé aux disciples d’Emmaüs qui dans la joie ne pouvaient pas croire, et aux autres, puis à l’ensemble des disciples, lorsque Jésus se rend au Cénacle, qui ne pouvaient pas croire à cause de la joie (cf. Lc 24, 13-35). La joie d’avoir Jésus ressuscité. La rencontre avec Jésus apporte toujours de la joie, et si cela ne t’arrive pas, ce n’est pas une vraie rencontre avec Jésus.

Et ce que Jésus fait avec les disciples nous révèle que les premiers à être évangélisés sont les disciples, les premiers qui doivent être évangélisés c’est nous, chrétiens : c’est nous. Et c’est très important. Immergés dans le climat actuel, rapide et confus, même nous en effet nous pouvons nous aussi vivre la foi avec un sens subtil du renoncement, convaincus que l’Évangile n’est plus audible et qu’il ne vaut plus la peine de s’engager pour l’annoncer. Nous pourrions même être tentés par l’idée de laisser « les autres » suivre leur propre chemin. En revanche, c’est précisément le moment de revenir à l’Évangile pour découvrir que le Christ « est toujours jeune et source constante de nouveauté » (Evangelii gaudium, 11).

Alors, comme les deux d’Emmaüs, on retourne à la vie quotidienne avec l’élan de celui qui a trouvé un trésor : ils étaient joyeux ces deux disciples, parce qu’ils avaient trouvé Jésus et il leur a changé la vie. Et l’on découvre que l’humanité regorge de frères et de sœurs qui attendent une parole d’espérance. L’Évangile est également attendu aujourd’hui : l’humanité d’aujourd’hui est comme l’humanité de tout temps : elle en a besoin, même la civilisation de l’incroyance programmée et de la sécularité institutionnalisée ; et mème, surtout la société qui laisse déserts les espaces du sens religieux a besoin de Jésus. C’est le moment favorable pour l’annonce de Jésus. C’est pourquoi je voudrais redire à tous : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. (ibid., 1) ». N’oublions pas cela. Et si l’un d’entre nous ne perçoit pas cette joie, qu’il se demande s’il a trouvé Jésus. Une joie intérieure. L’Évangile emprunte le chemin de la joie, toujours, c’est la grande annonce. J’invite chaque chrétien, où qu’il soit, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre avec Jésus-Christ. Que chacun d’entre nous prenne aujourd’hui un peu de temps et médite : « Jésus, Tu es en moi : je veux Te rencontrer tous les jours. Tu es une Personne, pas une idée ; Tu es un compagnon de route, pas un programme. Tu es Amour qui résout tant de problèmes. Tu es le principe de l’évangélisation. Toi, Jésus, tu es la source de la joie ».

Amen.

 

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Audience générale du pape François – mercredi 8 novembre 2023

Photo de Luca Paolini. CC BY-ND 2.0, sur flickr.

Lors de l’audience générale d’aujourd’hui, le pape François a évoqué la vie et la mission de la vénérable Madeleine Delbrêl. Il a cité son adresse à Jesus « Pour être avec Toi sur Ton chemin, nous devons partir, même quand notre paresse nous supplie de rester. Tu nous as choisis pour être dans un équilibre étrange, un équilibre qui ne peut s’établir et se maintenir que dans le mouvement, que dans l’élan. »

Voici le texte intégral:

Au nombre des témoins de la passion pour l’annonce de l’Évangile, ces évangélisateurs passionnés, aujourd’hui je présente la figure d’une femme française du XXe siècle, la vénérable servante de Dieu Madeleine Delbrêl. Née en 1904 et décédée en 1964, elle a été assistante sociale, écrivaine et mystique, elle a vécu pendant plus de trente ans dans les banlieues pauvres et ouvrières de Paris. Eblouie par sa rencontre avec le Seigneur, elle écrit : « Quand nous avons connu la parole de Dieu, nous n’avons pas le droit de ne pas la recevoir ; quand nous l’avons reçue, nous n’avons pas le droit de ne pas la laisser s’incarner en nous ; quand elle s’est incarnée en nous, nous n’avons pas le droit de la garder pour nous : dès lors, nous appartenons à ceux qui l’attendent » (Nous autres, gens des rues, Seuil, coll. «Livre de vie», n. 107, Paris, 1971). Beau : beau ce qu’elle écrit…

Après une adolescence vécue dans l’agnosticisme, – elle ne croyait en rien – à vingt ans environ Madeleine rencontre le Seigneur, frappée par le témoignage d’amis croyants. Elle se met alors à la recherche de Dieu, laissant s’exprimer une soif profonde qu’elle ressentait en elle, et comprend que le « vide qui criait dans son angoisse » c’était Dieu qui la cherchait (Eblouie par Dieu – correspondance 1: 1910-1941 dans Œuvres complètes vol. 1, Nouvelle cité, coll. «Spiritualité», Mont-rouge, 2004). La joie de la foi l’a conduite à mûrir un choix de vie entièrement donnée à Dieu, au cœur de l’Église et au cœur du monde, partageant simplement en fraternité la vie des « gens de la rue ».  Poétiquement elle s’’adressait à Jésus, ainsi : « Pour être avec Toi sur Ton chemin, nous devons partir, même quand notre paresse nous supplie de rester. Tu nous as choisis pour être dans un équilibre étrange, un équilibre qui ne peut s’établir et se maintenir que dans le mouvement, que dans l’élan. Un peu comme une bicyclette, qui ne peut tenir debout sans rouler […] Nous ne pouvons tenir debout qu’en avançant, en se déplaçant, dans un élan de charité ». C’est ce qu’elle appelle la « spiritualité de la bicyclette » (Humour dans l’amour: Méditations et fantaisies dans Œuvres complètes vol. 3, Nouvelle cité, coll. «Spiritualité», Montrouge, 2005). Ce n’est qu’en se mettant en route, en marchant que nous vivons dans l’équilibre de la foi, qui est un déséquilibre, mais c’est comme ça : comme la bicyclette. Si tu t’arrêtes, elle ne tient pas.

Madeleine avait le cœur constamment en éveil et se laisse interpeller par le cri des pauvres. Elle comprenait que le Dieu vivant de l’Évangile devait brûler en nous jusqu’à ce que nous ayons porté son nom à ceux qui ne l’ont pas encore trouvé. Dans cet esprit, tournée vers l’agitation du monde et le cri des pauvres, Madeleine se sent appelée à « vivre entièrement et à la lettre l’amour de Jésus, depuis l’huile du Bon Samaritain jusqu’au vinaigre du Calvaire, lui rendant ainsi amour pour amour […] afin qu’en l’aimant sans réserve et en se laissant aimer jusqu’au bout, les deux grands commandements de la charité s’incarnent en nous et n’en fassent plus qu’un » (La vocation de la charité, 1, Œuvres complètes XIII, Bruyères-le-Châtel, 138-139).

Enfin, Madeleine Delbrêl nous enseigne encore une chose : qu’en évangélisant, on est évangélisés : en évangélisant, nous sommes évangélisés. C’est pourquoi elle disait, en écho à saint Paul :  » malheur à moi si l’évangélisation ne m’évangélise pas « . En évangélisant, on s’évangélise soi-même. Et c’est une belle doctrine.

En contemplant cette femme témoin de l’Evangile, nous apprenons nous aussi que dans toute situation et circonstance personnelle ou sociale de notre vie, le Seigneur est présent et nous appelle à habiter notre temps, à partager la vie des autres, à nous mêler aux joies et aux tristesses du monde. En particulier, elle nous enseigne que même les milieux sécularisés peuvent aider pour la conversion, parce que le contact avec les non-croyants provoque le croyant à une révision continuelle de sa manière de croire et à redécouvrir la foi dans son essentialité (cf. Nous autres, gens des rues, Seuil, coll. «Livre de vie», n. 107, Paris, 1971).

Que Madeleine Delbrêl nous apprenne à vivre cette foi “in moto” –  » en mouvement « , disons, cette foi féconde qui fait de tout acte de foi un acte de charité dans l’annonce de l’Évangile. Je vous remercie.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Audience générale du pape François – Mercredi 25 octobre 2023

Statue des saints Cyrille et Méthode à Trebíc, en République tchèque. Photo de Jirí Sedlácek – Frettie, CC BY-SA 3.0, par Wikimedia Commons.

Lors de l’audience générale d’aujourd’hui, le pape François s’est penché sur la mission des saints Cyrille et Méthode auprès du peuple slave. Il a souligné que « la foi doit être inculturée et la culture évangélisée. »

Voici le texte intégral:

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, je vais vous parler de deux frères très célèbres en Orient, au point d’être appelés « les apôtres des Slaves » : les Saints Cyrille et Méthode. Nés en Grèce au IXe siècle dans une famille aristocratique, ils renoncent à leur carrière politique pour se consacrer à la vie monastique. Mais leur rêve d’une existence retirée est de courte durée. Ils sont envoyés comme missionnaires dans la Grande Moravie, qui comprenait alors divers peuples, déjà en partie évangélisés, mais parmi lesquels persistaient de nombreuses coutumes et traditions païennes. Leur prince demandait un maître pour expliquer la foi chrétienne dans leur langue.

La première tâche de Cyrille et Méthode est donc d’étudier en profondeur la culture de ces peuples. Toujours cette ritournelle : la foi doit être inculturée et la culture doit être évangélisée. Inculturation de la foi, évangélisation de la culture, toujours. Cyrille leur demande s’ils ont un alphabet ; ils lui répondent par la négative. Il réplique : « Qui peut écrire un discours sur l’eau ? En effet, pour annoncer l’Évangile et prier, il fallait un outil adéquat, approprié, spécifique. Il invente donc l’alphabet glagolitique. Il traduit la Bible et les textes liturgiques. Les gens sentent que la foi chrétienne n’est plus « étrangère », mais qu’elle devient leur foi, parlée dans leur langue maternelle. Pensez-y : deux moines grecs qui donnent un alphabet aux Slaves. C’est cette ouverture du cœur qui a enraciné l’Évangile parmi eux. Ils n’avaient pas peur ces deux-là, ils étaient courageux.

Très tôt, cependant, une opposition se fait jour de la part de certains Latins, qui s’estiment dépossédés du monopole de la prédication chez les Slaves, cette lutte à l’intérieur de l’Eglise, toujours ainsi. Leur objection est religieuse, mais seulement en apparence : Dieu ne peut être loué – disent-ils – que dans les trois langues écrites sur la croix, l’hébreu, le grec et le latin. Ceux-ci avaient la mentalité fermée pour défendre leur propre autonomie. Mais Cyrille répond avec force : Dieu veut que chaque peuple le loue dans sa propre langue. Avec son frère Méthode, il s’adresse au Pape qui approuve leurs textes liturgiques en langue slave, les fait placer sur l’autel de l’église de Sainte-Marie-Majeure et chante avec eux les louanges du Seigneur selon ces livres. Cyrille mourut quelques jours plus tard et ses reliques sont toujours vénérées à Rome, dans la Basilique de Saint-Clément. Méthode, quant à lui, est ordonné évêque et renvoyé dans les territoires des Slaves. Là, il devra beaucoup souffrir, il sera même emprisonné, mais, frères et sœurs, nous avons qu’on ne peut enchaîner la Parole de Dieu et elle se répand parmi ces peuples.

En considérant le témoignage de ces deux évangélisateurs, que Saint Jean-Paul II a voulu co-patrons de l’Europe et sur lesquels il a écrit l’Encyclique Slavorum Apostoli, examinons trois aspects importants.

Tout d’abord, l’unité : les Grecs, le Pape, les Slaves : à cette époque, il y avait en Europe une chrétienté non divisée, qui collaborait pour évangéliser.

Un second aspect important est l’inculturation, dont j’ai parlé précédemment : évangéliser la culture et l’inculturation met en évidence que l’évangélisation et la culture sont étroitement liées. On ne peut pas prêcher un Évangile abstrait, distillé, non : l’Évangile doit être inculturé et est aussi une expression de la culture.

Un dernier aspect, la liberté. La liberté est nécessaire dans la prédication mais la liberté a toujours besoin du courage, une personne est libre dans la mesure où elle est plus courageuse et ne se laisse pas enchainer par tant de choses qui la privent de sa liberté.

Frères et sœurs, demandons aux saints Cyrille et Méthode, apôtres des Slaves, d’être des instruments de « liberté dans la charité » pour les autres. Être créatifs, être constants et être humbles, avec la prière et avec le service.

 


APPEL

Je pense toujours à la grave situation en Palestine et en Israël : j’encourage la libération des otages et l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Je continue à prier pour ceux qui souffrent et à espérer des chemins de paix, au Moyen-Orient, dans l’Ukraine tourmentée et dans d’autres régions blessées par la guerre. Je rappelle à tous qu’après-demain, vendredi 27 octobre, nous vivrons une journée de jeûne, de prière et de pénitence ; à 18 heures, à Saint-Pierre, nous nous réunirons pour prier et implorer la paix dans le monde.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Audience générale du pape François – Mercredi 18 octobre

Ermitage et chapelle de Nazareth, où Saint Charles de Foucauld a marché sur les traces de Jésus. iStock photo

Au cours de l’audience générale d’aujourd’hui, le pape François a évoqué le zèle missionnaire de Saint Charles de Foucauld. Il a souligné que saint Charles était « une figure prophétique pour notre temps » qui « a témoigné de la beauté de la communication de l’Évangile à travers l’apostolat de la douceur : se considérant comme un ‘frère universel’ et accueillant tout le monde, il nous montre la force évangélisatrice de la douceur, de la tendresse. »

Voici le texte intégral:

Chers frères et sœurs,

Nous poursuivons dans notre rencontre avec certains chrétiens témoins riches de zèle dans l’annonce de l’Évangile. Le zèle apostolique, le zèle pour l’annonce : et nous allons à la rencontre de certains chrétiens qui ont été des exemples de ce zèle apostolique. Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un homme qui a fait de Jésus et de ses frères les plus pauvres la passion de sa vie. Je me réfère à Saint Charles de Foucauld qui, « grâce à son expérience intense de Dieu, a fait un cheminement de transformation jusqu’à se sentir le frère de tous » (Lett. enc. Fratelli tutti, 286).

Et quel a été le « secret » de Charles de Foucauld, de sa vie ? Après avoir vécu une jeunesse loin de Dieu, sans croire à rien sinon qu’à la recherche désordonnée du plaisir, il le confie à un ami non-croyant, auquel, après s’être converti en accueillant la grâce du pardon de Dieu dans la Confession, il révèle la raison de sa vie. Il écrit : « J’ai perdu mon cœur pour Jésus de Nazareth » [1]. Frère Charles nous rappelle ainsi que le premier pas dans l’évangélisation est d’avoir Jésus dans son cœur, c’est de « perdre la tête » pour Lui. Si ce n’est pas le cas, difficilement nous réussissons à le montrer par notre vie. Nous risquons en revanche de parler de nous-mêmes, dans notre groupe d’appartenance, d’une morale ou, pire encore, d’un ensemble de règles, mais pas de Jésus, de son amour, de sa miséricorde. Cela je le vois dans certains nouveaux mouvements qui émergent : ils parlent de leur vision de l’humanité, ils parlent de leur spiritualité et ils se sentent une nouvelle voie… Mais pourquoi ne parlez-vous pas de Jésus ? Ils parlent de beaucoup de choses, d’organisation, de chemins spirituels, mais ils ne savent pas parler de Jésus. Je crois qu’aujourd’hui, il serait bon que chacun d’entre nous se demande : « Est-ce que j’ai Jésus au centre de mon cœur ? Ai-je un peu perdu la tête pour Jésus ?

Charles le fait, au point de passer de l’attraction pour Jésus à l’ imitation de Jésus. Conseillé par son confesseur, il se rend en Terre Sainte pour visiter les lieux où le Seigneur a vécu et pour marcher où le Maitre a marché. En particulier, c’est à Nazareth qu’il comprend le devoir de se former à l’école du Christ. Il vit une relation intense avec le Seigneur, passe de longues heures à lire les Évangiles et se sent comme son petit frère. Et connaissant Jésus, nait en lui le désir de le faire connaitre : cela survient toujours ainsi. Lorsque chacun de nous connait plus Jésus, nait le désir de le faire connaitre, de partager ce trésor. En commentant le récit de la visite de la Vierge à Elisabeth, il Lui fait dire, à la Vierge, à lui : « Je me suis donné au monde… portez-moi au monde ». Oui mais comment faire ? Comme Marie dans le mystère de la Visitation : « en silence, par l’exemple, par la vie » [2]. Par la vie, parce que « toute notre existence, écrit frère Charles – doit crier l’Évangile » [3]. Et tant de fois notre existence crie mondanité, crie tant de choses stupides, choses étranges et lui nous dit : “Non, toute notre existence doit crier l’Évangile”.

Il décide alors de s’installer dans des régions lointaines pour crier l’Évangile dans le silence, en vivant dans l’esprit de Nazareth, dans la pauvreté et de manière cachée. Il se rend dans le désert du Sahara, parmi les non-chrétiens, et y arrive en ami et en frère, apportant la douceur de Jésus Eucharistie. Charles laisse que ce soit Jésus à agir silencieusement, convaincu que la « vie eucharistique » évangélise. En effet, il croit que le Christ est le premier évangélisateur. Il reste donc en prière aux pieds de Jésus, devant le tabernacle, environ dix heures par jour, sûr que la force évangélisatrice se trouve là et réalisant que c’est Jésus qui le rend proche de tant de frères lointains. Et nous, je me demande croyons-nous au pouvoir de l’Eucharistie ? Notre sortie vers les autres, notre service, trouve-t-il là, dans l’adoration, son commencement et son accomplissement ? Je suis convaincu que nous avons perdu le sens de l’adoration : nous devons le retrouver, en commençant par nous, personnes consacrées, évêques, prêtres, religieuses et toutes les personnes consacrées. « Perdre » du temps devant le tabernacle, retrouver le sens de l’adoration.

Charles de Foucauld écrivait : « Tout chrétien est un apôtre » [4] et rappelle à un ami qu’ « à côté des prêtres, nous avons besoin de laïcs qui voient ce que le prêtre ne voit pas, qui évangélisent avec une proximité de charité, avec une bonté pour tous, avec une affection toujours prête à se donner » [5]. Les saints laïcs, pas les arrivistes, mais ces laïcs, hommes et femmes qui sont amoureux de Jésus, font comprendre au prêtre qu’il n’est pas un fonctionnaire, qu’il est un médiateur, un prêtre. Combien nous, prêtres, avons besoin d’avoir à nos côtés ces laïcs qui croient sérieusement et qui, par leur témoignage, nous enseignent le chemin. Charles de Foucauld, avec cette expérience laïque, anticipe l’époque du Concile Vatican II, il perçoit l’importance des laïcs et comprend que l’annonce de l’Évangile est la responsabilité du peuple de Dieu tout entier. Mais comment accroître cette participation ? Comme Charles de Foucauld l’a fait : en se mettant à genoux et en accueillant l’action de l’Esprit, qui suscite toujours de nouvelles manières pour s’engager, rencontrer, écouter et dialoguer, toujours dans la collaboration et dans la confiance, toujours en communion avec l’Église et avec les pasteurs.

Saint Charles de Foucauld, figure qui est une prophétie pour notre temps, a témoigné de la beauté de la communication de l’Évangile à travers l’ apostolat de la douceur : lui qui se sentait « frère universel » et accueillait tous, nous montre la force évangélisatrice de la douceur, de la tendresse. Ne l’oublions pas, le style de Dieu ce sont trois paroles : proximité, compassion et tendresse. Dieu est toujours proche, toujours compatissant, toujours tendre. Et le témoignage chrétien doit suivre ce chemin : de proximité, de compassion, de tendresse. Et il était ainsi doux et tendre. Il voulait que quiconque le rencontrait voit, à travers sa bonté, la bonté de Jésus. Il disait qu’il était en fait « le serviteur de quelqu’un qui est bien meilleur que moi » [6]. Vivre la bonté de Jésus l’entrainait à tisser des liens fraternels et d’amitié avec les pauvres, avec les Touaregs, avec ceux qui sont les plus éloignés de sa mentalité. Peu à peu, ces liens généraient la fraternité, l’inclusion, l’appréciation de la culture de l’autre. La bonté est simple et demande d’être des gens simples, qui n’ont pas peur de donner un sourire. Et avec son sourire, avec sa simplicité, Frère Charles a témoigné de l’Évangile. Jamais de prosélytisme, jamais : le témoignage. L’évangélisation ne se fait pas par le prosélytisme, mais par témoignage, par attraction. Demandons-nous alors enfin si nous portons en nous et aux autres la joie chrétienne, la douceur chrétienne, la tendresse chrétienne, la compassion chrétienne, la proximité chrétienne. Merci.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins de langue française présents à cette audience, notamment les groupes de paroissiens et d’élèves venus de Suisse, de Côte d’Ivoire, de France et du Maroc, notamment la Délégation de l’Institut oecuménique de théologie Al Mowafaqa, accompagnée par le Cardinal Cristobal Lopez Romero et Madame Karen Smith.

Puisse saint Charles de Foucauld, nous apprendre la valeur du silence et la force évangélisatrice d’une vie cachée en Dieu.

Que le Seigneur vous bénisse !


APPELS 

Aujourd’hui encore, chers frères et sœurs, nos pensées vont vers la Palestine et Israël. Le nombre de victimes augmente et la situation à Gaza est désespérée. Que tout ce qui est possible soit fait, s’il vous plait, pour éviter une catastrophe humanitaire. Il est inquiétant de constater que le conflit pourrait s’étendre alors que tant de fronts de guerre sont déjà ouverts dans le monde. Faites taire les armes, écoutez le cri de paix des pauvres, des peuples, des enfants… Frères et sœurs, la guerre ne résout aucun problème : elle ne fait que semer la mort et la destruction, accroître la haine, multiplier les vengeances. La guerre efface l’avenir, elle efface l’avenir. J’exhorte les croyants à ne prendre qu’un seul parti dans ce conflit : celui de la paix. Mais pas avec des mots, mais avec la prière, avec un dévouement total. C’est dans cet esprit que j’ai décidé d’appeler à une journée de jeûne et de prière le vendredi 27 octobre, une journée de pénitence à laquelle j’invite les sœurs et les frères des différentes confessions chrétiennes, ceux qui appartiennent à d’autres religions et tous ceux qui ont à cœur la cause de la paix dans le monde, à se joindre comme ils l’entendent. Ce soir-là, à 18 heures, à Saint-Pierre, nous vivrons dans un esprit de pénitence une heure de prière pour implorer la paix, la paix dans ce monde. Je demande à toutes les Églises particulières de participer en organisant des initiatives similaires impliquant le Peuple de Dieu.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Qui sont les archanges ? Michel, Gabriel et Raphaël

Mosaïque de l’archange Michel sur la façade de l’Église de Saint Spyridon à Trieste, Italie. iStock Photo.

À la fin du mois de septembre, l’Église célèbre la fête des archanges – Michel, Gabriel et Raphaël. Le mot ange ou angelos en grec signifie « messager ». Les anges, ceux sont donc des messagers de Dieu, envoyés par lui pour nous aider sur le chemin du salut. Dans ce cas, on pourrait dire que les archanges sont comme des super-messagers de Dieu, auxquels sont confiées des missions particulièrement importantes. On peut remarquer que chacun de leurs noms se termine en « el » – une terminaison hébraïque qui signifie « Dieu ». Michel – ou Mikha’el en hébreu –  signifie « Qui est comme Dieu ? » Raphaël signifie « Dieu guérit » et Gabriel – Gabri’el en hébreu – veut dire « Dieu est ma force ».

Chacun des trois archanges apparaît dans la Bible. Raphaël apparaît dans le Livre de Tobie, envoyé par Dieu pour aider le couple de Sarah et Tobie pour qu’ils puissent vivre un mariage heureux. Raphaël accompagne, guide et conseille le couple et permet à Tobie de guérir la cécité de son père. 

Quant à Gabriel, on connaît bien le récit de l’Annonciation dans l’évangile selon Saint Luc : « L’Ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David ; cette jeune fille s’appelait Marie » (1,26-27). C’est la salutation de Gabriel à Marie que l’on reprend à chaque fois qu’on prie le « Je vous salue Marie » : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1,28). 

Michel apparaît également dans le Nouveau Testament, dans le livre de l’Apocalypse. Lorsque Lucifer, l’ange de la lumière, se rebelle contre Dieu, Michel le terrasse et l’expulse du Paradis en lui disant : « Qui est Dieu ? » se référant à l’orgueil de Lucifer qui voulait prendre la place de Dieu (Ap 12,7-9). Ainsi, Michel est connu en tant que chef de l’armée de Dieu et terreur des démons. Il est prié depuis de nombreux siècles pour combattre l’esprit du mal et repousser Satan. 

Les trois archanges n’ont pas seulement joué un rôle dans la Bible, ils ont aussi un rôle à jouer dans nos vies. Gabriel nous rappelle que Dieu est notre force, en nous rappelant de ne pas avoir peur et d’accomplir le dessein de Dieu pour nous comme l’a fait Marie. Raphaël est un guide fidèle sur le chemin de la guérison que Dieu veut accomplir pour chacun d’entre nous, afin de nous guérir dans notre corps, notre âme et notre esprit. Michel est un protecteur puissant contre les forces du mal et surtout le mal spirituel qui peut nous entraver et nous alourdir. Nous pouvons demander l’aide de ces trois grands messagers et serviteurs célestes de Dieu. Demandons la force, la guérison et la protection du Seigneur par l’intercession des Saints Gabriel, Raphaël et Michel. N’hésitons pas à implorer leur aide surtout dans les moments d’épreuve et de combat.

Prions ensemble cette prière à Saint-Michel Archange, priant pour que la victoire du Christ règne dans notre vie.

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat
et soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon.
Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous en supplions ;
et vous, Prince de la Milice Céleste, par le pouvoir divin qui vous a été confié,
précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais
qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Amen.

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