Il a transfiguré nos vies

transfigurationEn cet été pluvieux au Canada, la fête de la Transfiguration tombe à point aujourd’hui pour nous donner de la lumière. Chaque année, le 6 août, 40 jours avant la fête de la Croix Glorieuse,  l’Église fête la Transfiguration du Seigneur pour nous rappeler que le but de notre vie est d’être transfigurés par Dieu. L’évangile raconte que Jésus a pris avec lui sur la montagne Pierre, Jacques et Jean,  les mêmes disciples qui seront à Gethsémani. Ce texte, que nous entendons aussi chaque année le deuxième dimanche de Carême, nous redit bien que nous sommes en marche vers la montagne de la rencontre avec Dieu. 

Cette fête passe souvent inaperçue car elle est célébrée en semaine du temps ordinaire et durant l’été,  temps de repos pour beaucoup ou temps de changement de rythme, temps aussi où se profile le début de l’année scolaire. Profitons donc de cette pause pour réfléchir à ce qui doit être transfiguré dans nos vies.

Prions aussi pour la paix car c’est aussi le jour anniversaire du bombardement atomique d’Hiroshima en 1945 et un jour pour prier spécialement pour la paix.  Le maire de cette ville, Tadatoshi Akiba, dans sa déclaration de paix, ce matin a appelé à l’abolition des armes nucléaires avant 2020.

Deux ans après le retour vers Dieu du Cardinal Lustiger

 

Le 5 août 2009 marque le 2e anniversaire du rappel à Dieu du Cardinal Jean-Marie-Lustiger. En mission à Paris au printemps 2009, j’ai eu la chance de poser quelques questions au Cardinal André Vingt-Trois, actuel archevêque de Paris, ‘fils spirituel’ du Cardinal Lustiger, à propos de l’héritage de son prédécesseur. L’entretien a eu lieu dans les studios de KTO à Paris.

L’impact de Tremblay c. Daigle et discussions américaines constructives

Le Soleil d’hier présentait un intéressant article qui soulignait les 20 ans de l’affaire Chantal Daigle et de la décision de la Cour d’appel reconnaissait les droits de Tremblay sur le fœtus porté par son ex-conjointe, un jugement qui allait cependant être cassé deux semaines plus tard quand la Cour suprême a rendu une décision qui a fait école en droit canadien.

Le jugement de la Cour d’appel affirmait que l’enfant à naître avait un statut civil, peu importe le stade de la grossesse, et donc le droit de naître. Avant que la Cour suprême ne rende son jugement, la jeune femme s’était rendue à Boston pour subir un avortement, à la vingtième semaine de grossesse. 

La décision de la Cour suprême a fait jurisprudence. Elle reconnaissait que le fœtus n’est pas compris dans le terme « être humain » employé dans la Charte québécoise des droits de la personne. Le problème est que le Charte en question n’a jamais définit ce qu’était « une personne humaine ». Aux yeux de la Cour suprême, si le législateur avait voulu accordé au fœtus le droit à la vie, il n’aurait pas laissé cette définition, ni la protection de ce droit, dans l’incertitude. Définir ce qu’est une personne, ajoutait la Cour, ne relève pas du simple jeu linguistique.  [Read more…]

L’archevêque de Toronto pour un renouvellement de D&P – l’allocation du diocèse sous condition

L’archevêque de Toronto, Mgr Thomas Collins, a fait savoir aujourd’hui que l’allocation de ShareLife assigné à Développement et Paix devra être utilisée pour des projets approuvés par les évêques locaux. Suite aux allégations à l’effet que D&P financerait indirectement des groupes en faveur de l’avortement, Mgr Collins avait demandé que l’on retienne l’allocation (1,125 million de dollars) à l’organisme pour 2009.  Celle-ci représente environ le dixième du budget total de l’organisme de solidarité internationale des évêques du Canada. Organisme de charité et de solidarité du diocèse de Toronto, ShareLife réserve une portion des dons qu’elles amassent pour l’aide internationale et la remet à D&P.

Mgr Collins estime qu’une révision en profondeur de D&P est nécessaire pour garantir sa pérennité. Les recommandations des évêques qui ont enquêté au Mexique sont d’ailleurs une première étape à cet effet.

Mgr Collins suggère deux principes qui devraient gouverner la manière dont D&P finance des projets à l’étranger:

  1. Il n’est pas suffisant d’examiner si les projets individuels sont appropriés. Les organisations qui opèrent ces projets doivent aussi être en harmonie avec les principes de notre foi catholiques. S’ils ne le sont pas, il existe alors une foule d’autres projets valables qui sont gérés par des organisations que nous pouvons appuyer en toute conscience, et le financement devrait leur être alloué.
  2. Nous devons toujours agir de concert avec les évêques locaux qui sont responsables de l’Église dans des territoires éloignés. La courtoisie et la structure de l’Église l’exigent. Les évêques sur le terrain sont également les mieux placés pour vérifier que les organisations dans leur pays constituent des partenaires adéquats, et n’appuient rien qui soit contraire à notre foi. Les projets que nous finançons doivent être approuvés d’une façon ou l’autre par l’évêque du lieu ou la conférence épiscopale.

Encore une fois, LifeSiteNews était le seul site qui présentait la déclaration de l’archevêque de Toronto, s’en servant à son avantage, affirmant avoir découvert le pot-aux-roses que Mgr Collins dénoncerait par sa déclaration. Comme si on nous poussait à croire que Collins estime que le rapport de la délégation envoyée au Mexique n’est pas allé assez loin dans son enquête et ses recommandations. C’est mal comprendre les propos de l’archevêque.

La décision de Mgr Collins et ses suggestions font suite à sa rencontre avec la direction de Développement et Paix et de ShareLife la semaine dernière. Il existe un dialogue ouvert entre les divers intervenants dans ce dossier. La déclaration faite aujourd’hui n’est pas un désaveu à l’endroit de D&P mais un appel à travailler ensemble pour renouveler cet organisme. C’est ce sur quoi l’ensemble des évêques canadiens se pencheront cet automne lors de leur plénière annuelle. Ils le feront en collaboration avec les laïcs engagés au service de la solidarité et du développement intégral de nos frères et sœurs des régions défavorisées du monde.

Réflexion grano-machiste estivale

ou Lettre à toi que j’ai vue ce matin

Je marchais vers le studio ce matin, comme tous les autres. Je traversais le quartier de la haute finance. Employés de bureau, gens d’affaires, banquiers, avocats, tous marchaient d’un bon pas sur les trottoirs de Bay Street. C’est alors que je t’ai vue. Jeune, branchée, à l’allure professionnelle, confiante avec une certaine nonchalance. Voilà. J’étais presque charmé quand je remarquai cet objet fumant au bout de tes doigts. Pourquoi?

Que fais-tu à ta beauté? Pourquoi cette course vers la mort? Que caches-tu pour chercher à tout prix à aspirer ce tube qui ne fera que t’enlaidir? Ton fardeau est-il plus grand que celui de Marie-Madeleine?

Bien sûr, tu t’en fous. «Tu es marié, me dis-tu.» Absolument, et j’ai marié la plus belle… Ce n’est toutefois pas une raison pour t’empoisonner! 

À toi, blonde, brune, noire que j’ai croisée ce matin je dis : Dieu t’a créée si belle. Pourquoi cherches-tu à ruiner une telle création, un si grand chef d’œuvre? Lâche cette cigarette que je ne saurais voir et profite de l’été! C’est Dieu qui nous l’a donné.

Focus catholique: Caritas in Veritate

Nous présentons cette semaine une édition spécale de Focus catholique dans le cadre de la parution de Caritas in Veritate. Pour comprendre cette dernière encyclique de Benoît XVI et sa réception auprès des catholiques du monde, des leaders politiques et des gens d’affaires.

  • Michael Casey, directeur général de Développement et Paix;
  • Renaude Grégoire du bureau de Justice sociale des Sœurs de Sainte Anne;
  • Les propos de Terence Corcoran, éditeur du Financial Post.

Lundi 20 juillet 19h et 23h
Vendredi 24 et dimanche 26 juillet 19h30 et 23h30
L’émission sera disponible sur la page de l’émission dès mardi.

Changer les perceptions pas à pas

Je vous ai déjà parlé de la campagne du groupe catholique américain Fidelis. Ils ont cette fois-ci trouvé un moyen original de lier le thème de la dignité de la vie à un anniversaire qui fera beaucoup parler dans les jours à venir.

Traduction : [Read more…]

Un reportage de Sel + Lumière sur le cours d’éthique et culture des religions sur H2ONews

loyola

Notre reportage sur la cause opposant le Loyola High School et le Gouvernement du Québec au sujet du cours d’éthique et culture des religions vient d’être adapté par le service de nouvelles catholiques internationales H2ONews. Il est disponible en ligne en 9 langues dès aujourd’hui et donne pour l’une des premières fois une vitrine internationale en ce débat bien important chez nous.

S’engager au service de l’humanité ou l’authentique vocation au progrès

Caritas in VeritateIl fut une époque où la publication d’une encyclique, d’une encyclique à caractère social de surcroit, aurait eu une résonnance monstre sur toute la planète, spécialement dans les pays marqués d’une forte tradition chrétienne. La chose est moins évidente de nos jours. À l’ère de Twitter et de la nouvelle instantanée, il est de plus en plus difficile de se saisir d’un texte magistral, encore plus lorsqu’il s’inspire d’une Parole éternelle et d’une doctrine sociale qui se développe depuis plus d’un siècle. Caritas in Veritate ne déroge pas à cette ‘règle’. La troisième encyclique de Benoît XVI s’inscrit dans l’enseignement social de l’Église en mettant en évidence des éléments ou des balises qui peuvent aider à traverser la crise économique actuelle. Mais voilà, les pistes sont tellement nombreuses, que le lecteur peu finir par perdre le fil conducteur du document. En bref, quelques recommandations du Saint-Père:

  • résister à une réduction des systèmes de sécurité sociale ;
  •  soutenir les syndicats et le droits des travailleurs dans une économie marquée par la mobilité de la main d’œuvre ;
  • combattre la faim en investissant entre autres dans les infrastructures rurales ;
  • garantir un emploi stable pour tous comme objectif économique ;
  • protéger l’écologie de la planète
  • réduire la consommation d’énergie des pays riches
  • s’ouvrir à la vie (i.e. s’opposer à des mesures comme l’avortement et le contrôle des naissances) ;
  • investir davantage en éducation ;
  • s’opposer aux abus de la biotechnologie ;
  • réformer les Nations Unis ;
  • etc.

La liste est longue. Pour s’y retrouver, il faut retourner à la mesure de nos gestes et actions et de leur objectif: la personne humaine. Le Pape le rappelle avec force :

Je voudrais rappeler à tous, et surtout aux gouvernants engagés à donner un nouveau profil aux bases économiques et sociales du monde, que l’homme, la personne, dans son intégrité, est le premier capital à sauvegarder et à valoriser.  no 25

La personne humaine est le premier souci du Pape dans cette encyclique consacrée au «développement humain intégral dans la charité et dans la vérité». Elle est au cœur de l’enseignement social de l’Église. En consacrant son premier chapitre au message de Populorum progressio sur le développement des peuples, Benoît XVI fait plus qu’honorer la mémoire de Paul XI, il confirme les intuitions et interprétations de la donne mondiale faites par le défunt Pontife il y a 42 ans. À une exception près: la mondialisation annoncée s’est faite à une vitesse incroyable, beaucoup plus que ce que croyait Paul VI. Cette explosion de l’interdépendance planétaire s’appuie sur une technologie qui évolue toujours en s’appuyant sur des fonds quasi illimités, une course au progrès qui a toutefois oublié beaucoup de gens en cours de route. Elle nous a fait oublier que le progrès est une vocation (no 16). Qu’est-ce qu’une vocation sinon une manière de devenir ce que nous devons être: pleinement humain, pleinement à l’image de Dieu! C’est pour réaliser cette vocation que l’on retrouve les deux pôles de l’enseignement de Benoît XVI réunis : l’amour (la charité) dans la vérité. [Read more…]

Une rencontre et une nomination

Photo: Presse Canadienne

Photo: Presse Canadienne

Après le président Obama, c’était au tour de Stephen Harper de rencontrer le Pape ce matin au Vatican. Un observateur en robe noire a déclaré à la presse que le premier ministre canadien n’avait pas l’hostie dans sa poche…

Blague à part, il est certain que la rencontre de ce matin n’avait pas l’envergure de celle dont nous avons été témoins hier après-midi. Tout de même, le premier ministre du Canada représente plus de 33 millions de citoyens dont plus de 14 millions sont catholiques.

La rencontre de ce matin aura duré une vingtaine de minutes. Pour l’heure, on sait que les deux hommes ont discutée entre autres du Sommet du G8, de l’Afrique et de liberté religieuse.

M. Harper a exprimé sa reconnaissance au Saint-Père « pour le leadership moral et humanitaire qu’il exerce en tant que défenseur de la dignité humaine, de la paix et de la liberté religieuse. »

Au cours du traditionnel échange de cadeau, le Pape a remis au premier ministre une médaille de son pontificat. Sur la table, aucune copie de l’Encyclique Caritas in Veritate parue mardi. À croire que les mauvaises langues qui affirment que M. Harper n’est pas un grand lecteur se sont rendues jusqu’à Rome.

Après les filles du couple Obama, les enfants du couple Harper ont également pu rencontrer le Pape qui, selon le même observateur, leur aurait remis des chapelets. Selon toute vraisemblance, les enfants les auraient mis dans leur poche en regardant leur père…

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bishop-greccoCe matin, Benoît XVI a nommé Mgr Richard Grecco nouvel évêque de Charlottetown à l’Île-du-Prince-Édouard. Il était évêque auxiliaire à Toronto depuis 2002. Le nouveau pasteur des catholiques de l’I.P.E. est licencié en théologie de l’Université grégorienne à Rome et docteur en Théologie de l’Université de St. Michael’s College. Originaire de St. Catharines en Ontario, il a été professeur de séminaire, curé et vicaire général de son diocèse d’origine avant d’être nommé évêque. Il avait remplacé en 2002 Mgr Nicholas Di Angelis, aujourd’hui évêque de Peterborough.

C’est donc dire que Toronto perd celui qui servait l’ensemble des communautés ethniques du diocèse.

Il est clair que Mgr Grecco fera beaucoup de bien au diocèse de Charlottetown. Le seul petit hic est sa méconnaissance du français, lui qui succède à  Mgr Vernon Fougère.  La langue de Molière aurait été un atout, même si le diocèse est unilingue.

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