Comment utiliser les réseaux sociaux ?

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Comment utiliser les réseaux sociaux ? Une réflexion sur son rôle dans la vie quotidienne

Nous vivons dans un monde de plus en plus connecté. Les réseaux sociaux nous aident à nous exprimer, à découvrir l’actualité et à rester en contact avec nos proches. Mais les réseaux sociaux portent également des risques.

Dernièrement, la Conférence des évêques catholiques du Canada a publié une lettre pastorale sur l’utilisation des réseaux sociaux

Dans le dernier épisode de béatitude, nous nous sommes demandés : comment utiliser les réseaux sociaux ?

Cette lettre pastorale s’intitule « Que vos paroles soient toujours bienveillantes » (Colossiens 4,6). 

Les évêques appellent à un « engagement pour la vérité » en ce qu’on lit et partage sur les réseaux sociaux, ce qui exige que l’on respecte les uns des autres (nos. 9-11). Les évêques nous rappellent que « Dieu ne souhaite pas nous voir enchaînés à nos appareils » (no. 27).

Ils nous invitent à prendre du recul et à nous demander : 

  • Quelles sont les règles chez nous quant à l’utilisation d’appareils tels que les téléphones et les tablettes ? Par exemple, est-ce qu’on les utilise à table, avant de se coucher ? 
  • Combien de temps est-ce qu’on passe devant l’écran chaque jour ? 
  • Est-ce que nous sommes satisfaits du temps que nous passons sur les réseaux sociaux ? 
  • Est-ce qu’on aimerait y passer plus ou moins de temps ? 
  • Comment est-ce que cela affecte notre humeur, notre état d’esprit et notre vie spirituelle ? Est-ce que ça nous laisse comblé ou plutôt desséché ? 
  • Comment est-ce qu’on essaie de contrôler notre utilisation des réseaux sociaux en fonction des priorités dans notre vie ? 

Qu’attendez-vous des réseaux sociaux dans votre vie ? Associez-vous les réseaux sociaux à la construction ou plutôt à la ruine de vos relations ? Est-ce que ça vous aide à approfondir vos relations ou est-ce que ça a l’effet de vous distraire des relations dans votre vie ? 

Les réseaux sociaux peuvent nous être très utiles, si nous en faisons bon usage. Il s’agit de bien gérer le temps que nous passons sur nos appareils et de réfléchir à comment ils peuvent faire du bien ou nuire à nous-mêmes et aux autres.  

Bien évidemment, nous sommes appelés à être des chrétiens dans la vie réelle et également dans le monde virtuel. C’est une occasion de témoigner afin d’évangéliser le continent numérique pour répandre la bonne nouvelle du Christ par tous les moyens à notre disposition. Qu’il soit en présentiel ou en ligne, « la façon la plus fondamentale de témoigner de notre foi [chrétienne] est la qualité de notre vie : notre façon de traiter les autres, de gérer nos désaccords, de réagir aux problèmes » (no. 6). Les évêques du Canada nous rappellent qu’un « engagement total pour la vérité implique toujours le souci du bien de l’autre » (no. 14). Il faut communiquer la vérité avec amour et non pas en envoyant des flèches. La dureté de cœur, qu’il soit en ligne ou dans la vie réelle, est toujours un contre-témoignage à l’Évangile.

Demandons l’aide du Seigneur afin qu’il nous éclaire et nous guider dans nos rapports les uns avec les autres.

Seigneur, fais de nous des instruments de ta paix.
Fais-nous reconnaître le mal qui s’insinue dans une communication qui ne crée pas la communion.
Rends-nous capables d’extraire le venin de nos jugements.
Aide-nous à parler des autres comme de frères et de sœurs.
Fais que nos paroles soient des semences de bien pour le monde :
là où il y a de la rumeur, que nous pratiquions l’écoute;
là où il y a de la confusion, que nous inspirions l’harmonie;
là où il y a de l’exclusion, que nous apportions le partage;
là où il y a de la superficialité, que nous posions les vraies questions;
là où il y a des préjugés, que nous suscitions la confiance;
là où il y a de l’agressivité, que nous apportions le respect.
Amen.
(no. 32, tiré du Message du Pape François pour la journée mondiale des communications sociales, 2018)

 

Audience générale du pape François – mercredi 27 mars 2024

Triptyque avec la Passion du Christ, Metropolitan Museum of Art. Wikimedia Commons.

Lors de l’audience générale du mercredi de la semaine sainte, le pape François s’est penché sur la vertu de patience. Il a déclaré que la souffrance et la mort du Christ « nous indiquent que [sa] patience ne consiste pas en une résistance stoïque à la souffrance, mais qu’elle est le fruit d’un amour plus grand. »

Lisez le texte intégral ci-dessous. Vous pouvez également regarder l’intégralité de l’émission ce soir à 19h30 HE soit 16h30 HP sur Sel + Lumière TV et sur Sel + Lumière Plus.

Aujourd’hui, l’audience était prévue sur la place, mais en raison de la pluie, elle a été transférée à l’intérieur. C’est vrai que vous serez un peu tassés, mais au moins, vous ne serez pas mouillés. Merci pour votre patience. Dimanche dernier, nous avons écouté le récit de la Passion du Seigneur. Aux souffrances qu’il endure, Jésus répond par une vertu qui, bien qu’elle ne soit pas comptée parmi les vertus traditionnelles, est très importante: la vertu de la patience. La patience, hein! Il s’agit de supporter ce que l’on endure: ce n’est pas un hasard si la patience a la même racine que la passion. Et c’est précisément dans la Passion qu’apparaît la patience du Christ, qui accepte avec douceur et mansuétude d’être arrêté, giflé et injustement condamné; devant Pilate, il ne récrimine pas; il supporte les insultes, les crachats et les flagellations des soldats; il supporte le poids de la croix; il pardonne à ceux qui le clouent au bois et, sur la croix, il ne répond pas aux provocations, mais offre la miséricorde. Voilà la patience de Jésus. Tout cela nous dit  que la patience de Jésus ne consiste pas en une résistance stoïque à la souffrance, mais qu’elle est le fruit d’un amour plus grand.

L’apôtre Paul, dans l’«Hymne à la charité» (cf. 1 Co 13, 4-7), associe étroitement l’amour et la patience. En effet, pour décrire la première qualité de la charité, il utilise un mot qui se traduit par «magnanime» ou «patient». La charité est magnanime, elle est patiente. Elle exprime un concept surprenant, qui revient souvent dans la Bible: Dieu, face à notre infidélité, se montre «lent à la colère» (cf. Ex 34, 6; cf. Nm 14, 18): au lieu d’exprimer son dégoût pour le mal et le péché de l’homme, il se révèle plus grand, prêt à recommencer chaque fois avec une patience infinie. C’est pour Paul, le premier trait de l’amour de Dieu qui, face au péché, propose le pardon. Mais pas seulement: c’est le premier trait de tout grand amour, qui sait répondre au mal par le bien, qui ne s’enferme pas dans la colère et le découragement, mais qui persévère et qui repart. La patience qui recommence. Ainsi, à la racine de la patience se trouve l’amour, comme le dit saint Augustin: «L’on est d’autant plus fort pour supporter tout mal qu’en lui est plus grand l’amour de Dieu» (De patientia, XVII).

On pourrait donc dire qu’il n’y a pas de meilleur témoignage de l’amour de Jésus Christ que de rencontrer un chrétien patient. Mais pensons aussi à tous ces pères et mères de famille, ouvriers, médecins et infirmières, malades, qui chaque jour, dans l’ombre, gratifient le monde d’une sainte patience! Comme le dit l’Ecriture, «la patience vaut mieux que la force d’un héros» (Pr 16, 32). Mais soyons honnêtes: nous manquons souvent de patience. Dans la vie quotidienne, nous sommes tous impatients. Nous en avons besoin comme d’une «vitamine essentielle» pour vivre, mais il est instinctif pour nous de nous impatienter — s’impatienter est instinctif — et de répondre au mal par le mal: il est difficile de rester calmes, de contrôler nos instincts, de retenir les mauvaises réactions, de désamorcer les querelles et les conflits dans la famille, au travail, dans la communauté chrétienne. La réponse fuse immédiatement; nous ne sommes pas capables de rester patients.

Rappelons toutefois que la patience n’est pas seulement une nécessité, c’est un appel: si le Christ est patient, le chrétien est appelé à être patient. Cela nous appelle à aller à contre-courant de la mentalité aujourd’hui répandue, où dominent la précipitation et le «tout et tout de suite»; où, au lieu d’attendre que les situations mûrissent, on presse les personnes en espérant qu’elles changent instantanément. N’oublions pas que la précipitation et l’impatience sont les ennemies de la vie spirituelle: pourquoi?  Dieu est amour, et celui qui aime ne se lasse  pas, ne s’irrite pas, ne donne pas d’ultimatum,  Dieu est patient, Dieu sait attendre. Pensons à l’histoire du Père miséricordieux, qui attend son fils parti de la maison: il souffre avec patience, impatient uniquement de l’embrasser dès qu’il le voit revenir (cf. Lc 15, 21); ou bien pensons à la parabole du blé et de l’ivraie, avec le Seigneur qui ne s’empresse pas pour éradiquer le mal avant l’heure, pour que rien ne soit perdu (cf. Mt 13, 29-30). La patience nous fait tout sauver.

Mais, frères et sœurs, comment faire croître la patience? Puisqu’elle est, comme l’enseigne saint Paul, un fruit de l’Esprit Saint (cf. Ga 5, 22), il faut la demander précisément à l’Esprit du Christ. Il nous donne la douce force de la patience — la patience est une douce force —, car «c’est le propre de la vertu chrétienne non seulement de faire le bien, mais aussi de savoir supporter le mal» (Saint Augustin, Discours, 46, 13). Spécialement en ces jours, cela nous fera du bien de contempler le Crucifié pour assimiler sa patience. Un bon exercice consiste également à lui présenter les personnes les plus ennuyeuses, en lui demandant la grâce de pratiquer à leur égard cette œuvre de miséricorde si connue et si omise: supporter patiemment les personnes incommodantes. Et cela n’est pas facile. Pensons — je le répète à présent — si nous faisons cela: supporter patiemment les personnes incommodantes. Cela commence par demander de les regarder avec compassion, avec le regard de Dieu, en sachant distinguer leurs visages de leurs erreurs. Nous avons l’habitude de cataloguer les personnes selon les erreurs qu’elles commettent. Non, cela n’est pas bien. Cherchons les personnes selon leur visage, leur cœur, et non leurs erreurs.

Enfin, pour cultiver la patience, vertu qui donne du souffle à la vie, il est bon d’élargir son regard. Par exemple, en ne limitant pas le champ du monde à nos propres difficultés, comme nous y invite l’Imitation du Christ. Et qui dit: «Il faut donc que tu te souviennes des plus grandes souffrances des autres, pour apprendre à supporter les tiennes, qui sont petites», en se rappelant qu’«il n’y a pas de chose, si petite soit-elle, pourvu qu’elle soit supportée pour l’amour de Dieu, qui passe sans récompense auprès de Dieu» (III, 19). Et encore, lorsque nous nous sentons en proie à l’épreuve, comme l’enseigne Job, il est bon de s’ouvrir avec espérance à la nouveauté de Dieu, dans la ferme confiance qu’Il ne laissera pas nos attentes être déçues. Patience, et savoir supporter les maux.

Et ici, aujourd’hui, à cette audience, il y a deux personnes, deux pères. Ce sont les premiers: un israélien et un arabe. Tous deux ont perdu leurs filles dans cette guerre et tous deux sont amis; ils ne regardent pas l’inimitié de la guerre, mais ils regardent l’amitié de deux hommes qui s’aiment, et qui  sont passés par la même crucifixion. Pensons à ce témoignage si beau de ces deux personnes qui ont souffert à travers leurs filles de la guerre en Terre Sainte. Chers frères, merci pour votre témoignage.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Audience générale du pape François – mercredi 20 mars 2024

Prudencia, avec un livre, s’adresse à huit jeunes femmes assises sur le sol. Wellcome Images, Wikimedia Commons.

Lors de son audience générale hebdomadaire, le pape François a poursuivi son cycle de réflexions sur les vices et les vertus, en abordant la vertu cardinale de « prudence ». Il a rappelé que « la personne prudente est créative : elle raisonne, évalue, essaie de comprendre la complexité de la réalité et ne se laisse pas submerger par les émotions, l’oisiveté, les pressions et les illusions. »

Lisez le texte intégral ci-dessous. Vous pouvez également regarder l’intégralité de l’émission ce soir à 19h30 HE soit 16h30 HP sur Sel + Lumière TV et sur Sel + Lumière Plus.

Chers frères et sœurs, bonjour !

La catéchèse d’aujourd’hui est consacrée à la vertu de la prudence. Avec la justice, la force d’âme et la tempérance, elle forme ce que l’on appelle les vertus cardinales, qui ne sont pas l’apanage des chrétiens, mais appartiennent au patrimoine de la sagesse antique, en particulier des philosophes grecs. C’est pourquoi l’un des thèmes les plus intéressants du travail de rencontre et d’inculturation fut précisément celui des vertus.

Dans les écrits médiévaux, la présentation des vertus n’est pas une simple énumération des qualités positives de l’âme. Reprenant les auteurs classiques à la lumière de la révélation chrétienne, les théologiens ont imaginé le septénaire des vertus – les trois théologales et les quatre cardinales – comme une sorte d’organisme vivant, où chaque vertu a un espace harmonieux à occuper. Il y a des vertus essentielles et des vertus accessoires, comme des piliers, des colonnes et des chapiteaux. Ici, rien de tel peut-être que l’architecture d’une cathédrale médiévale pour restituer l’idée de l’harmonie qui existe dans l’homme et de son attrait perpétuel vers le bien.

Commençons donc par la prudence. Ce n’est pas la vertu de la personne craintive, toujours hésitante quant à l’action à entreprendre. Non, c’est une interprétation erronée. Il ne s’agit pas non plus de la simple prudence. Accorder la primauté à la prudence signifie que l’action de l’homme est entre les mains de son intelligence et de sa liberté. La personne prudente est créative : elle raisonne, évalue, cherche à comprendre la complexité de la réalité et ne se laisse pas submerger par les émotions, la paresse, les pressions, les illusions.

Dans un monde dominé par les apparences, les pensées superficielles et la banalité du bien et du mal, l’antique leçon de prudence mérite d’être retrouvée.

Saint Thomas, dans le sillage d’Aristote, l’appelait « recta ratio agibilium ». C’est la capacité de gouverner les actions pour les orienter vers le bien, d’où son surnom de « cocher des vertus ». Prudent est celui ou celle qui sait choisir : tant qu’elle reste dans les livres, la vie est toujours facile, mais au milieu des vents et des vagues de la vie quotidienne, c’est une autre affaire, nous sommes souvent incertains et ne savons pas quelle direction prendre. Celui qui est prudent ne choisit pas au hasard : il sait d’abord ce qu’il veut, puis il réfléchit aux situations, se fait conseiller et, avec une vision large et une liberté intérieure, il choisit la voie à suivre. Certes, cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas faire d’erreurs, après tout nous restons des êtres humains, mais au moins il évitera les dérapages majeurs. Malheureusement, dans tous les milieux, il y a ceux qui ont tendance à écarter les problèmes par des plaisanteries superficielles ou à toujours susciter la controverse. La prudence, en revanche, est la qualité de qui est appelé à gouverner : il sait qu’administrer est difficile, qu’il y a de nombreux points de vue et qu’il faut essayer de les harmoniser, qu’il faut faire le bien non pas de quelques-uns mais de tous.

La prudence enseigne aussi que, comme on dit,  » le mieux est l’ennemi du bien « . Trop de zèle, en effet, dans certaines situations, peut provoquer du désastre : peut ruiner une construction qui aurait nécessité de la méthode ; peut générer des conflits et des incompréhensions ; peut même déclencher des violences.

La personne prudente sait conserver la mémoire du passé, non pas parce qu’elle a peur de l’avenir, mais parce qu’elle sait que la tradition est un patrimoine de sagesse. La vie est faite d’un chevauchement constant de choses anciennes et de choses nouvelles, et il n’est pas bon de toujours penser que le monde commence avec nous, que nous devons aborder les problèmes en partant de zéro.  La personne prudente est également prévoyante. Une fois que l’on a décidé du but à atteindre, il faut se donner tous les moyens d’y parvenir.

De nombreux passages de l’Évangile nous aident à éduquer la prudence. Par exemple : est prudent celui qui bâtit sa maison sur le roc et imprudent celui qui la bâtit sur le sable (cf. Mt 7, 24-27). Sages sont les jeunes filles qui portent de l’huile pour leurs lampes et folles celles qui n’en portent pas (cf. Mt 25, 1-13). La vie chrétienne est une combinaison de simplicité et de discernement. Préparant ses disciples à la mission, Jésus leur recommande : « Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes » (Mt 10,16). Comme pour dire que Dieu ne veut pas seulement que nous soyons des saints, il veut que nous soyons des saints intelligents, parce que sans la prudence, c’est facile de s’égarer !

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Du renouveau et des souvenirs

Tulipes cultivées dans la région de Bollenstreek aux Pays-Bas. Wikimedia Commons.

Début du printemps et fête des mères :  du renouveau et des souvenirs.

Chaque 21 mars, marquant le début du printemps et la fête des mères dans de nombreux pays, évoque des souvenirs nostalgiques pour moi, comme pour plusieurs autres personnes qui fêtent leurs mères en ce jour.

Le 21 mars est une date spéciale et à double titre. D’une part, elle marque le début du printemps, cette saison tant attendue où la nature renaît et où les jours s’allongent, remplis de promesses et de renouveau. D’autre part, c’est aussi la fête des mères dans de nombreux pays du Moyen-Orient, une journée dédiée à célébrer l’amour et le dévouement maternels.

Dans mon pays natal, le Liban, le 21 mars revêt une signification particulière. C’est une journée où l’on célèbre non seulement l’arrivée du printemps, mais aussi nos mères, ces femmes exceptionnelles qui nous ont guidés, soutenus et aimés tout au long de notre vie. Je me souviens encore des moments passés avec ma mère lors de cette journée particulière, je revois encore ses sourires chaleureux et son amour inconditionnel. Ces souvenirs sont gravés dans ma mémoire, comme des pétales de fleurs éternelles, rappelant la beauté de notre relation mère-fille.

Maintenant que je suis moi-même devenue maman et que je réside au Canada, c’est au mois de mai que je célèbre la fête des mères. Une nouvelle tradition s’est installée dans ma vie, marquant cette occasion avec ma propre fille, créant de nouveaux souvenirs empreints de joie et de tendresse. Pourtant, malgré cette transition, le 21 mars reste toujours pour moi empreint de nostalgie. C’est un jour où les souvenirs de ma mère, désormais un ange dans le ciel, semblent plus vifs que jamais.

À travers les années, j’ai appris que la distance physique n’efface jamais l’amour que l’on porte à nos proches disparus. Leur présence continue de rayonner dans nos vies, comme un doux parfum de fleurs printanières qui embaume nos souvenirs les plus précieux.

En cette journée du printemps et de la fête des mères, je voudrais adresser mes plus sincères vœux à toutes les mères du monde entier. Que votre journée soit remplie d’amour, de bonheur et de précieux moments partagés avec vos êtres chers. Que votre dévouement et votre amour inconditionnel soient reconnus et célébrés aujourd’hui et tous les jours.

Et pour toutes les mères qui nous ont quittés, je voudrais offrir cette humble prière :

Chère mère, que votre âme repose en paix dans les bras tendres du Seigneur. 

Vos souvenirs continuent d’illuminer nos vies et votre amour demeure éternel dans nos cœurs.

Puissiez-vous trouver la sérénité et la béatitude dans votre voyage au-delà des horizons, sachant que vous êtes aimée et que vous vivez à jamais dans nos pensées et nos prières !

Que ce jour du printemps et de la fête des mères soit une occasion de célébrer l’amour sous toutes ses formes, de chérir les souvenirs précieux et de cultiver les liens qui nous unissent à nos êtres chers, présents et absents.

Audience générale du pape François – mercredi 13 mars 2024

Saints Cyrille, Catherine de Sienne, Méthode, Brigitte de Suède, Benoît de Nursie et Thérèse-Bénédicte de la Croix. Wikimedia Commons

Aujourd’hui, lors de l’audience générale, le pape François a réfléchi à la vertu et au fait qu’elle est un « habitus de liberté ».

Lisez le texte intégral ci-dessous. Vous pouvez également regarder l’intégralité de l’émission ce soir à 19h30 HE soit 16h30 HP sur Sel + Lumière TV et sur Sel + Lumière Plus.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Après ce tour d’horizon des vices, il est temps de se tourner vers l’image symétrique, qui est à l’opposé de l’expérience du mal. Le cœur humain peut se laisser aller à des passions mauvaises, il peut céder à des tentations néfastes déguisées sous des atours persuasifs, mais il peut aussi s’opposer à tout cela. Aussi laborieux que cela puisse être, l’être humain est fait pour le bien, qui le comble vraiment, et il peut aussi pratiquer cet art, en faisant en sorte que certaines dispositions deviennent permanentes en lui. La réflexion sur cette merveilleuse possibilité qui est la nôtre constitue un chapitre classique de la philosophie morale : le chapitre des vertus.

Les philosophes romains l’appelaient virtus, les grecs aretè. Le terme latin souligne avant tout que la personne vertueuse est forte, courageuse, capable de discipline et d’ascèse ; l’exercice de la vertu est donc le fruit d’une longue germination, qui exige des efforts et même des souffrances. Le mot grec aretè, quant à lui, indique quelque chose qui excelle, qui se distingue, qui suscite admiration. La personne vertueuse est donc celle qui ne se dénature pas en se déformant, mais qui est fidèle à sa vocation, qui se réalise pleinement elle-même.

Nous ferions fausse route si nous pensions que les saints sont des exceptions de l’humanité : une sorte de cercle étroit de champions qui vivent au-delà des limites de notre espèce. Les saints, dans cette perspective que nous venons d’introduire sur les vertus, sont au contraire ceux qui deviennent pleinement eux-mêmes, qui réalisent la vocation propre à tout homme. Quel monde heureux ce serait si la justice, le respect, la bienveillance réciproque, la largeur d’esprit et l’espérance étaient la normalité partagée, et non pas une rare anomalie ! C’est pourquoi le chapitre sur la conduite vertueuse, en ces temps dramatiques où nous sommes souvent confrontés au pire de l’humain, devrait être redécouvert et pratiqué par tous. Dans un monde déformé, nous devons nous souvenir de la forme dans laquelle nous avons été façonnés, de l’image de Dieu qui est imprimée en nous pour toujours.

Mais comment définir le concept de vertu ? Le Catéchisme de l’Église Catholique nous offre une définition précise et concise : « La vertu est une disposition habituelle et ferme à faire le bien » (n° 1803). Il ne s’agit donc pas d’un bien improvisé et quelque peu aléatoire qui tomberait du ciel de manière épisodique. L’histoire nous apprend que même des criminels, dans un moment de lucidité, ont accompli des actes bons ; certainement, ces actes sont inscrits dans le « livre de Dieu », mais la vertu est une autre chose. C’est un bien qui provient d’une lente maturation de la personne, jusqu’à en constituer une caractéristique intérieure. La vertu est un habitus de liberté. Si nous sommes libres dans chaque acte, et chaque fois que nous sommes appelés à choisir entre le bien et le mal, la vertu est ce qui nous permet d’avoir un habitus vers le bon choix.

Si la vertu est un si beau cadeau, une question se pose immédiatement : comment est-il possible de l’acquérir ? La réponse à cette question n’est pas simple, elle est complexe.

Pour le chrétien, le premier secours est la grâce de Dieu. En effet, l’Esprit Saint agit en nous qui avons été baptisés, en travaillant dans notre âme pour la conduire à une vie vertueuse. Combien de chrétiens sont arrivés à la sainteté à travers les larmes, en réalisant qu’ils n’arrivaient pas à surmonter certaines faiblesses ! Mais ils ont fait l’expérience que Dieu a achevé cette bonne œuvre qui n’était pour eux qu’une esquisse. La grâce précède toujours notre engagement moral.

En outre, nous ne devons jamais oublier la très riche leçon de la sagesse des anciens, qui nous dit que la vertu grandit et peut être cultivée. Et pour cela, le premier don de l’Esprit à demander est précisément la sagesse. L’être humain n’est pas un territoire libre pour la conquête des plaisirs, des émotions, des instincts, des passions, sans pouvoir rien faire contre ces forces parfois chaotiques qui l’habitent. Un don inestimable que nous possédons est l’ouverture d’esprit, c’est la sagesse qui sait apprendre de ses erreurs pour bien diriger sa vie. Il faut ensuite la bonne volonté : la capacité de choisir le bien, de nous modeler nous-même par l’exercice ascétique, en évitant les excès.

Chers frères et sœurs, commençons donc notre voyage à travers les vertus, dans cet univers serein qui est un défi, mais qui est décisif pour notre bonheur.

Texte reproduit avec l’aimable autorisation de la Libreria Editrice Vaticana

 

Qu’est-ce qu’un Jubilé ?

Le pape François ouvre la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre pour inaugurer l’Année jubilaire extraordinaire de la miséricorde 2016.

Dans le dernier épisode de béatitude, nous nous sommes demandés : qu’est-ce qu’un jubilé ?

En préparation de l’année jubilaire de 2025, le pape François a fait de 2024 une année de prière. 

Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’un jubilé ? 

Le Jubilé trouve ses racines dans l’Ancien Testament. La Torah stipule que tous les 50 ans, une année jubilaire devait être célébrée, au cours de laquelle les captifs sont libéréses, les dettes remises et la terre laissée en jachère. 

Dans la tradition juive, ces années jubilaires permettaient d’éviter la concentration des richesses et l’asservissement des personnes à cause des dettes. Elles symbolisaient également une période de renouveau, de liberté et d’égalité au sein de la communauté, soulignant les principes de justice, de compassion et de sauvegarde de la terre. C’était comme un sabbat qui durait un an entier, un temps béni par le Seigneur.

Dans l’Église catholique, un jubilé ou une « année sainte » est un temps de grâce. A travers l’histoire, ces années spéciales ont été déclarées pour aider les fidèles à se concentrer davantage sur le pardon, la réconciliation et le salut.

Le premier jubilé a été déclaré par le pape Boniface VIII en l’an treize-cent, pour marquer le début de ce siècle-là. Il a ensuite déclaré qu’un jubilé serait célébré tous les 100 ans.  Deux siècles plus tard, le pape Paul II a porté la fréquence des années jubilaires à 50 ans, puis le pape Sixte IV les a rendues encore plus fréquentes, tous les 25 ans. 

Des jubilés peuvent aussi être déclarés pour des occasions dites « extraordinaires », comme le dernier jubilé, l’Année de la miséricorde, proclamée par le pape François en 2015-2016, 50 ans après la conclusion du concile Vatican II.

On peut se souvenir également du grand jubilé proclamé en l’an 2000 par saint Jean-Paul II pour marquer le début du troisième millénaire. 

Le thème du Jubilé de 2025 est « Pèlerins d’espérance » : une année pour marcher ensemble dans la confiance au milieu d’un monde qui souffre de la guerre, des conséquences de la pandémie du COVID-19 et de la crise climatique qui menace la terre, notre maison commune. 

Pour marquer le début d’une année sainte, le pape ouvrira la porte sainte de la basilique Saint-Pierre la veille de Noël 2024. Les portes saintes resteront ouvertes jusqu’à la fin du Jubilé, offrant aux fidèles la possibilité de s’y rendre en pèlerinage et d’obtenir des grâces spéciales, à Rome et dans divers endroits à travers le monde, dont la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.

Pour préparer nos cœurs à ce Jubilé, le Pape François nous invite à prier. 2024 est un temps pour redécouvrir la prière comme une rencontre privilégiée avec le Christ, qui donne un nouvel horizon à notre vie. C’est aussi un temps pour encourager la prière quotidienne, en lisant la Bible, en priant le chapelet, en parlant à Dieu comme à un ami. On peut également prier ensemble, en recevant les sacrements, en nous ressourçant à la messe et en créant des petits groupes de partage. 

Selon Mgr Rino Fisichella, du Dicastère pour l’évangélisation du Vatican, cette Année de la prière est une occasion pour les croyants de renforcer leur relation avec Dieu, « offrant des moments de véritable repos spirituel », « comme une oasis à l’abri du stress quotidien où la prière devient une nourriture pour la vie chrétienne de foi, d’espérance et de charité ».

Pour plus d’informations, visitez le site du Jubilé : www.giubileo-2025.it/fr  

Unissons-nous dans la prière pour cheminer ensemble dans l’espérance.

 

Témoignages de Lourdes : entre le voyage familial et le pèlerinage

Statue de la Vierge couronnée de Lourdes. © Sel + Lumière Média, 2023

Chaque fois que je visite ma famille en France, je consacre une journée pour aller visiter Notre-Dame de Lourdes dans la région de Pau. C’est un pèlerinage que je trouve essentiel et qui m’aide à me ressourcer spirituellement. En fait, ça me permet de porter une réflexion sur ma vie chrétienne et me remplir de paix intérieure.

Lourdes est une petite ville nichée au pied des majestueuses montagnes des Pyrénées et comprend le site miraculeux où la sainte Vierge est apparue dix-huit fois à Bernadette Soubirous en 1858 (devenue sainte et canonisée le  8 décembre 1933 à la place Saint-Pierre au Vatican, par le pape Pie XI). Précisément dans la grotte de Massabielle qui est devenue un lieu de pèlerinage des fidèles de partout dans le monde. Cette destination est bien plus qu’une simple visite. Dans cette cité des souvenirs profonds sont gardés à l’intérieur de moi et m’accompagnent jusqu’à la visite suivante. En fait, j’ai visité Notre-Dame de Lourdes quatre fois.Chaque fois, je pensais que ma visite va être ordinaire puisque l’endroit est déjà vu ; je me surprends à savoir que c’est le contraire qui se passe. Je ressentais comme si j’étais à ma première visite, toujours éblouie, émerveillée et envahie par les mêmes sentiments.

Lourdes est un lieu de refuge pour les malades du monde entier. Chaque jour, des milliers de personnes affligées par des maux physiques et spirituels convergent vers la ville, espérant trouver réconfort et guérison. Les sanctuaires dédiés à la Vierge Marie offrent un espace de prière et de méditation où l’espérance transcende la douleur, créant une atmosphère de solidarité et de compassion. Je trouvais cela impressionnant quand, par hasard, ma visite coïncida avec les cérémonies de bénédictions des quelques dizaines de milliers de malades qui occupèrent toutes les places du site, tous en même temps. Nous citons : des célébrations liturgiques, des processions et des moments de recueillement, qui prennent place,  avec autant de monde dans le respect et le silence.

Je me sens bénie et privilégiée d’avoir eu la chance de visiter cet endroit que beaucoup de personnes rêvent d’y aller au moins une fois dans leur vie. Lourdes est un des cinq sites religieux les plus visités au monde par les catholiques.

Pour les touristes religieux, Lourdes offre un espace propice à la méditation et à la contemplation. La ville devient ainsi un lieu de ressourcement où l’âme se régénère. Un lieu où les personnes malades cherchent à vivre un miracle de guérison. 

La visite en été ressemble à une grande manifestation de milliers de malades arrivant en transport adapté pour assister aux prières soit à l’extérieur dans la grande place devant l’église, soit à l’intérieur de l’église ou devant la grotte. Les lieux se remplissent et chacun sent qu’il est interpellé. L’image se répète tous les jours avec les visites des pèlerins qui viennent de partout.

Le passage devant la grotte où la Vierge Marie apparaissait à sainte Bernadette est une station très importante. Il faut respecter la file d’entrée dans ce lieu sacré. Tout le monde est silencieux et se voit attiré par la splendeur et le côté mystique des lieux.. 

Après la visite de la grotte, chaque pèlerin choisit un cierge de deux mètres de longueur, qui pourrait parfois être porté par deux personnes. Il ne faut pas oublier l’eau bénite de Lourdes, une eau de source, considérée comme miraculeuse, et beaucoup croient en ses pouvoirs de guérison. Souvent les pèlerins en prennent plusieurs bouteilles pour les distribuer à leurs familles et amis, à leur retour du pèlerinage pour recevoir une bénédiction.

Lors de leur visite, les touristes se dirigent vers la grotte de Lourdes et doivent se rappeler que le site contient l’église de la Basilique du Rosaire, un chef-d’œuvre architectural qui témoigne de la dévotion des fidèles. L’atmosphère à l’intérieur évoque la sérénité, incitant les visiteurs à la contemplation et à la réflexion. 

La splendeur de Lourdes ne se limite pas à ses lieux sacrés. Les paysages des montagnes majestueuses qui encadrent la ville. Ainsi que les centaines de boutiques de souvenirs qui bordent les rues avoisinantes où le choix d’articles religieux est illimité. Souvent je pense aux personnes pour lesquelles mon petit souvenir de Lourdes va faire plaisir. Je sors toujours de là, avec une dizaine de chapelets et de petits articles à distribuer à plus de monde possible, comme une missionnaire.

Quoique je n’ai jamais été dans un hôtel de Lourdes, mais il y en a plusieurs qui s’offrent, pour ceux qui veulent passer quelques jours, pour une retraite spirituelle. Oups ! C’est une très bonne idée pour ma prochaine visite. Pourquoi ne pas essayer une telle expérience ?

Chaque visite à Lourdes est pour moi une nouvelle découverte. Un lieu unique où la foi, le lien familial et la beauté naturelle convergent pour créer une expérience inoubliable, marquée par la paix intérieure, la joie et la guérison.

Je souhaite à toute personne, qui veut faire un pèlerinage pour renouveler sa foi et pour vivre une expérience spirituelle profonde et exceptionnelle, de visiter Notre-Dame de Lourdes en France.

De nombreux pèlerins prient le Chapelet ensemble à Lourdes ! À partir du 11 février, Sel et Lumière diffuse la prière du chapelet de Lourdes tous les jours. Priez avec nous le chapelet du lundi au dimanche à 16 h 30 (heure de l’Est) / 22 h 30 (heure de Paris) sur Sel + Lumière TV.

Du Liban au monde : les maronites au-delà des frontières

Saint Maroun et ses disciples. Le tableau se trouve dans l’église paroissale Saint Maroun de Jazzine au Liban. Commons Wikipedia.

Découvrez l’héritage culturel et spirituel des Maronites, voyageant de leurs racines au Liban vers les horizons du monde, façonnant ainsi une histoire riche et diversifiée.

Qui sont les maronites?

Les Maronites ont une histoire riche et ancienne, enracinée dans les montagnes du Liban, au Moyen-Orient. Leur origine remonte aux premiers siècles du christianisme, et leur nom est dérivé du moine Saint Maron ou « Maroun », un ermite qui a fondé un monastère sur la montagne de Naboau Vème siècle, qui est devenu le « Père des Maronites » et qu’on fête aujourd’hui le 9 février. 

Au fil du temps, les adeptes de la foi de saint Maron se sont organisés en une communauté distincte, les Maronites, adoptant une forme particulière du christianisme oriental, fortement influencée par les traditions syriaques et antiochiennes mais en communion avec l’Église Romaine. Les Maronites ont traversé des périodes tumultueuses, souvent confrontés à des défis politiques et religieux dans la région du Levant. Malgré ces difficultés, leur attachement à leur foi et à leurs racines culturelles a perduré, façonnant l’identité maronite au fil des siècles et s’étendant aujourd’hui bien au-delà des frontières du Moyen-Orient, avec une expansion significative en Amérique du Nord et surtout au Canada. 

La communauté maronite à travers le monde

Quoi que l’église mère des maronites est au Liban représentée par le Patriarcat Maronite, des maronites vivent aussi en Syrie, en Égypte et d’autres pays du Moyen-Orient.

Les Maronites ont établi des communautés dynamiques partout dans le monde, en Amérique, en Australie, en Europe et en Afrique avec une présence significative qui continue de se développer au fil des ans. 

Au Canada, en particulier, la communauté maronite a connu une croissance remarquable, reflétant le phénomène de l’expansion qui a vu de nombreux membres de cette tradition religieuse s’installer dans ce vaste pays. Les premières vagues d’immigration maronite au Canada remontent aux XIXe et XXe siècles, lorsque des familles ont fui les troubles politiques et religieux au Moyen-Orient. Au fil du temps, ces communautés ont prospéré, érigeant des églises et des centres communautaires qui sont devenus des piliers de la vie maronite au Canada. Les Maronites canadiens ont maintenu avec dévotion leur identité culturelle et religieuse, organisant des célébrations annuelles, des événements culturels et des activités caritatives qui renforcent les liens communautaires.

Les Maronites canadiens

Les nouvelles générations de Maronites canadiens sont de plus en plus impliquées dans la vie sociale et économique du pays, tout en conservant un lien fort avec leur pays d’origine. Les églises maronites, disséminées à travers les provinces canadiennes, sont des points de rassemblement essentiels, offrant un lieu de culte et des espaces pour maintenir les traditions. De plus, des initiatives éducatives et culturelles ont émergé pour transmettre l’héritage maronite aux jeunes générations, garantissant ainsi la continuité et la vitalité de cette communauté dans le tissu multiculturel du Canada. 

Les jeunes maronites se réunissent une fois par an lors d’une convention qui les rassemble d’un océan à l’autre. Cette année cette convention aura lieu à Ottawa du 17 au 20 mai sous le thème : « Enracinés dans le Christ et dans nos traditions »

Ainsi, les Maronites en Amérique du Nord, et tout particulièrement au Canada, continuent de prospérer en édifiant un pont entre leur passé ancien et les opportunités offertes par leur nouvelle patrie.

Pour en savoir plus sur les Maronites au Canada visitez leur site :  maronitescanda.ca. Et pour voir les célébrations de la fête de saint Maron et les activités de cette communauté, cliquez ici.

Le miracle de la naissance face à l’infertilité

Voici le témoignage de notre réalisateur Khoi qui après 11 ans de mariage et d’attente a reçu la grâce d’accueillir son premier enfant peu après Noël 2022. Bonne écoute !

Qu’est-ce que la conversation dans l’Esprit ? Une méthode porteuse pour une Église synodale

Photo iStock par VictoriaBar

Depuis le début de ce processus synodal en 2021, les « conversations spirituelles », également connues sous le nom de « conversations dans l’Esprit », sont apparues comme une méthode à suivre sur le chemin de la synodalité.

Qu’entend-on exactement par « conversations spirituelles » ou « conversations dans l’Esprit » ?

Les conversations dans l’Esprit ne sont pas simplement un « échange générique d’idées, mais une dynamique dans laquelle la parole prononcée et entendue génère une familiarité, permettant aux participants de se rapprocher les uns des autres » (Instrumentum laboris, no. 33). Le fait qu’elles soient « dans l’Esprit » signifie que nous voulons que le véritable protagoniste soit l’Esprit Saint : c’est lui qui nous unit dans la communion, qui nous envoie en mission et qui nous guide ensemble vers la plénitude du Christ. En ayant des conversations dans l’Esprit, nous cherchons à écouter la voix de Dieu qui nous parle à travers l’Esprit Saint, alors qu’il ouvre progressivement nos cœurs et nos esprits à ce qu’il a à nous dire. Nous pouvons penser aux disciples sur la route d’Emmaüs, qui allaient de l’avant en parlant les uns avec les autres. Puis Jésus est venu les rejoindre, leur demandant de quoi ils parlaient. Plus tard dans la nuit, une fois qu’ils ont réalisé que c’était Jésus qui marchait avec eux sur le chemin, ils se rendent compte que leurs cœurs étaient brûlants pendant qu’il leur parlait sur la route. Les conversations dans l’Esprit font brûler nos cœurs et nous donnent envie de partager le feu de l’Esprit Saint avec tous nos frères et sœurs !

Cette méthode des « conversations dans l’Esprit » a été proposée à tous les catholiques du monde il y a deux ans, dans les premières phases de ce Synode. Peut-être avez-vous vous-même participé aux sessions d’écoute qui se sont tenues dans les paroisses et les diocèses du monde entier. Tout au long de ces deux années, d’innombrables hommes et femmes ont goûté à la riche expérience de la parole et du partage spirituel, guidés par l’Esprit Saint. Les « conversations dans l’Esprit » sont également l’approche adoptée par l’Assemblée synodale de Rome, qui a rassemblé plus de 450 participants de tous les continents pour s’écouter les uns les autres et entendre ce que l’Esprit Saint a à leur dire au cours d’un mois entier passé ensemble dans la prière, la réflexion et le partage. 

À maintes reprises, le pape François nous a rappelé qu’un synode n’est pas un parlement. Il ne s’agit pas de prendre parti, d’être partisan ou de se diviser en factions politiques. Les synodes sont des espaces privilégiés de discernement, où l’Esprit Saint est présent et à l’œuvre tandis que nous nous réunissons et nous écoutons les uns les autres. En ce sens, un synode ressemble au Cénacle où Jésus a réuni ses disciples et où il a envoyé l’Esprit Saint sur eux à la Pentecôte. Les apôtres n’étaient pas des politiciens. Ils étaient des personnes qui essayaient de suivre Jésus, tombant souvent à cause de leur fragilité humaine, mais aussi guidées et soutenues par la puissance constante de l’Esprit Saint, dont la force est rendue parfaite dans notre faiblesse.

Dans notre propre vie, nous pouvons inviter l’Esprit Saint à venir et à être le protagoniste principal de nos propres conversations. Les réunions dans nos paroisses ou sur nos lieux de travail, ou les discussions entre conjoints, peuvent devenir des lieux où nous demandons à l’Esprit Saint de venir nous rejoindre, de nous conduire plus profondément dans l’amour et l’unité, de nous inspirer de la sagesse et de nous aider à dépasser les faiblesses et les blessures qui menacent de nous diviser. N’ayez pas peur d’en faire l’expérience ! Invitez l’Esprit Saint dans vos conversations ; enracinez vos conversations en Dieu. Avoir des conversations dans l’Esprit nous ouvre un espace, une atmosphère spirituelle à respirer profondément, où le vrai discernement peut se déployer afin que nous puissions avancer ensemble. Mais les conversations dans l’Esprit ne se terminent pas une fois que nous avons fini de parler les uns avec les autres. Au contraire, elles nous indiquent souvent « une direction précise, souvent inattendue », à prendre (Instrumentum laboris, no. 33). Dieu ne cesse de nous surprendre lorsque nous ouvrons les oreilles de notre cœur pour l’écouter ! La conversation entre nous dans l’Esprit porte du fruit lorsque nous mettons en œuvre ce que nous avons entendu le Seigneur nous dire. 

Viens, Esprit Saint, habite nos conversations. Sois sur nos lèvres, dans nos esprits et dans nos cœurs. Conduis-nous vers l’harmonie les uns avec les autres et ouvre-nous à ta sagesse lorsque nous te rencontrons dans nos échanges.

 

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