Mot de remerciement du cardinal Lacroix au pape François

Capture d’écran 2014-10-12 à 11.19.44Mot de remerciement de Monsieur le Cardinal Gérald Cyprien Lacroix
Archevêque de Québec
Primat du Canada

à Sa Sainteté le Pape François

Célébration Eucharistique d’action de grâces pour la canonisation de Saint François de Laval et Sainte Marie de l’Incarnation

Basilique Saint-Pierre de Rome, le 12 octobre 2014

 « Merci pour ces deux nouveaux saints et modèles missionnaires »

Très Saint Père,

Au terme de cette célébration eucharistique et avant de recevoir votre bénédiction apostolique, permettez-moi, en mon nom personnel et au nom des fidèles du Québec et du Canada, de vous remercier du fond du cœur pour le grand cadeau que vous nous avez fait de deux nouveaux saints : Saint François de Laval et Sainte Marie de l’Incarnation.

J’ai accompagné un groupe de pèlerins en France, sur les pas de ces deux géants de la foi et de la vie missionnaire. Notre pèlerinage s’est poursuivi jusqu’à Rome pour être avec vous, le Successeur de Pierre, pour vous redire notre communion profonde et notre désir de répondre à l’appel missionnaire pour évangéliser le monde de notre temps.

Merci, Très Saint Père, de nous avoir donné ces modèles de sainteté et de vie apostolique. La vie de Saint François de Laval et de Sainte Marie de l’Incarnation nous parle beaucoup aujourd’hui et nous invite à imiter leur courage, leur persévérance ainsi que leur zèle apostolique. Comme eux, nous voulons être tout abandonné à Dieu, dans la confiance, et engagés sur les chemins de la mission pour que nos frères et sœurs humains rencontrent Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie; Jésus Christ.

Notre pèlerinage ne se termine pas ici à Rome. Nous le poursuivrons, avec l’aide de Dieu, chez-nous, au Québec, et partout où le Seigneur aura besoin de nous. Nous désirons être encore davantage des disciples-missionnaires au cœur du monde.

Avec vous, nous croyons que « l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (Evangelii gaudium, No. 1). Saint François de Laval et Sainte Marie de l’Incarnation en sont des témoins éloquents. Que Dieu fasse de nous les saints et les saintes du troisième millénaire, les missionnaires et les évangélisateurs qui témoignent par leur vie et proclament avec fierté la Bonne Nouvelle qu’est l’Évangile.

Merci, Très Saint Père, de nous avoir accueilli aujourd’hui. Daignez bénir nos familles, nos communautés chrétiennes, nos diocèses et notre pays. Nous prions beaucoup pour vous et pour votre mission.

Homélie du pape François (messe d’action de grâce pour saints François de Laval et Marie de l’Incarnation)

francis_maryDimanche 12 octobre 2014

Nous avons écouté la prophétie d’Isaïe : « Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages… » (Is 25, 8). Ces paroles, pleines de l’espérance de Dieu, indiquent le but, montrent l’avenir vers lequel nous sommes en chemin. Sur cette route, les saints nous précèdent et nous guident. Ces paroles esquissent aussi la vocation des hommes et des femmes missionnaires.

Les missionnaires sont ceux qui, dociles à l’Esprit Saint, ont le courage de vivre l’Évangile. Et aussi cet Évangile que nous venons d’entendre : « Allez donc aux croisées des chemins » – dit le roi à ses serviteurs (Mt 22, 9). Et les serviteurs sortirent et rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvaient, « les mauvais comme les bons », pour les conduire au banquet des noces du roi (cf. v. 10).

Les missionnaires ont accueilli cet appel : ils sont sortis pour appeler tous les gens, aux carrefours du monde ; et ainsi ils ont fait beaucoup de bien à l’Église, parce que si l’Église s’arrête et se ferme, elle tombe malade, on peut la corrompre, aussi bien par les péchés que par la fausse science séparée de Dieu, qu’est le sécularisme mondain.

Les missionnaires ont tourné leur regard vers le Christ crucifié, ils ont accueilli sa grâce et ils ne l’ont pas gardée pour eux. Comme saint Paul, ils se sont faits tout à tous ; ils ont su vivre dans la pauvreté et dans l’abondance, être rassasiés et souffrir de la faim ; ils pouvaient tout en celui qui leur donnait la force (cf. Ph 4, 12-13). Et avec cette force de Dieu, ils ont eu le courage de “sortir” sur les routes du monde mettant leur confiance dans le Seigneur qui appelle. Telle est la vie d’un missionnaire, d’une missionnaire… Et pour ensuite finir loin de la maison, loin de sa propre patrie ; tant de fois tués, assassinés ! Comme c’est arrivé, ces derniers jours, à tant de nos frères et sœurs.

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La sainteté dans la simplicité: béatification de Don Alvaro del Portillo

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Le 27 septembre dernier, avait lieu à Madrid la célébration de béatification de Don Alvaro del Portillo à Madrid. En effet, plus de 300 000 personnes dont 150 évêques s’étaient rassemblés pour prier et manifester leur affection pour le bienheureux. Par ce geste, l’Église venait non seulement réaffirmer la sainteté de la vie terrestre de l’ancien Prélat de l’Opus Dei et reconnaître son pouvoir d’intercession auprès de Dieu mais également rendre son message accessible à l’Église universelle. Quel est donc ce message ?

Le cœur du message de Don Alvaro est, comme pour tous les saints, de présenter la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu en Jésus-Christ non comme un idéal impossible à atteindre mais comme une Grâce à accueillir avec sincérité. En effet, faire de la nouvelle vie apportée par Jésus un idéal inaccessible ou une utopie, revient à douter de son pouvoir salvifique. Au contraire, l’Église a, de tout temps affirmé que le ciel est accessible à tous puisqu’offert à tous. La sainteté n’est donc pas l’affaire « d’une élite spirituelle » réservée à un petit nombre (no 8) mais elle est une chose possible pour tous les hommes et les femmes de bonne volonté. Tel était le message central du bienheureux Don Alvaro del Portillo et de l’Institution dont il a été la tête de 1975 à 1994. Cet « appel universel à la sainteté » (no 40), le Concile Vatican II allait en faire l’une de ses doctrines principales. En ce sens, la béatification de Don Alvaro doit être vue comme un signe de Dieu que 1) le salut est accessible à tous et, ce, peu importe la vocation et 2) sa vie est un exemple universel et, donc, qu’il peut être une inspiration pour tous les hommes et femmes de notre temps. [Read more…]

Célébration de la canonisation de saint Jean XXIII et de saint Jean-Paul II

Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau, et Mgr Douglas Crosby, O.M.I., évêque de Hamilton, respectivement président et vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), étaient les représentants officiels de la Conférence lors de la canonisation qui a eu lieu aujourd’hui. D’autres évêques du Canada étaient également présents, dont Son Éminence M. le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et primat de l’Église au Canada; Son Éminence M. le cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto; Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal; Mgr Gerard P. Bergie, évêque de St. Catherines; et Mgr Anthony Tonnos, évêque émérite de Hamilton.

La Conférence des évêques catholiques du Canada se joint à l’Église du monde entier et à tous les gens de bonne volonté pour célébrer la canonisation de saint Jean XXIII et de saint Jean-Paul II.

Ils sont deux magnifiques modèles de sainteté. Par leur canonisation aujourd’hui, ils sont reconnus pour leur témoignage impérissable de la foi chrétienne. Ils sont des exemples non seulement pour les catholiques, mais aussi pour toute l’humanité, par leur identification radicale avec le Christ, leur vie de prière intense, leur dévouement personnel à leur vocation, l’amour désintéressé qu’ils ont manifesté dans leur ministère et leur profond amour pastoral pour tous. De plus, les deux papes ont été de formidables dirigeants de la communauté des fidèles, transformant l’Église catholique, rénovant les relations avec d’autres chrétiens et religions du monde, tout en exerçant leur influence sur l’histoire du monde moderne. [Read more…]

Messe de canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II – Homélie du Saint-Père

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Au centre de ce dimanche qui conclut l’Octave de Pâques, et que Jean Paul II a voulu dédier à la Divine Miséricorde, il y a les plaies glorieuses de Jésus ressuscité.

Il les montre dès la première fois qu’il apparaît aux Apôtres, le soir même du jour qui suit le sabbat, le jour de la résurrection. Mais ce soir là Thomas n’est pas là ; et quand les autres lui disent qu’ils ont vu le Seigneur, il répond que s’il ne voyait pas et ne touchait pas les blessures, il ne croirait pas. Huit jours après, Jésus apparut de nouveau au Cénacle, parmi les disciples, et Thomas aussi était là ; il s’adresse à lui et l’invite à toucher ses plaies. Et alors cet homme sincère, cet homme habitué à vérifier en personne, s’agenouille devant Jésus et lui dit « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,28).

Les plaies de Jésus sont un scandale pour la foi, mais elles sont aussi la vérification de la foi. C’est pourquoi dans le corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu’elles sont le signe permanent de l’amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que Dieu existe, mais pour croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité. Saint Pierre, reprenant Isaïe, écrit aux chrétiens : « Par ses plaies vous avez été guéris » (1P 2,24 ; Cf. Is 53,5).

Jean XXIII et Jean Paul II ont eu le courage de regarder les plaies de Jésus, de toucher ses mains blessées et son côté transpercé. Ils n’ont pas eu honte de la chair du Christ, ils ne se sont pas scandalisés de lui, de sa croix ; ils n’ont pas eu honte de la chair du frère (Cf. Is 58,7), parce qu’en toute personne souffrante ils voyaient Jésus. Ils ont été deux hommes courageux, remplis de la liberté et du courage (parresia) du Saint Esprit, et ils ont rendu témoignage à l’Église et au monde de la bonté de Dieu, de sa miséricorde. [Read more…]

Réaction des jésuites pour la canonisation de Pierre Favre, s.j.

Faber_cropA toute la Compagnie

Chers frères et amis dans le Seigneur,

Avec une joie profonde je m’adresse à toute la Compagnie le jour où le Pape François proclame « saint » Pierre Favre, « le compagnon silencieux » de la première génération de jésuites. En cette date qui se trouve être aussi l’anniversaire du Saint Père, celui-ci a voulu faire à l’Eglise universelle un cadeau qui est pour lui hautement significatif et précieux.

La canonisation de Pierre Favre coïncide avec un autre grand événement de notre chemin, ou kairos, jésuite : le bicentenaire du rétablissement de la Compagnie en 1814. Sans aucun doute, nous pouvons trouver en notre cher compagnon savoyard stimulation et énergie pour une restauration dynamique, personnelle et collective, de notre vie de jésuites, jamais achevée, toujours en pèlerinage. La foi transparente et spontanée, presque celle d’un enfant, qui animait Favre, doit nous aider à demeurer  « compagnons en Sa Compagnie », pleins de foi, selon la manière ignatienne, en « Celui qui est et qui fait tout en tous, Celui par qui tous les êtres ont l’existence et le mouvement, et Celui en qui tous les êtres subsistent » (Mémorial 245).

Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits. Ce début du Psaume 102 est le verset choisi par Pierre Favre pour ouvrir secrètement la porte de son cœur, dans son Mémorial. Il résume en quelques mots l’attitude profonde de Favre devant la vie et devant Dieu : bénédiction, mémoire et gratitude. [Read more…]

Le pape François proclame saint le jésuite Pierre Favre, l’un de ses modèles

On s’y attendait et c’est désormais officiel : le jésuite français Pierre Favre, ami de Saint Ignace de Loyola, vient d’être inscrit dans le catalogue des saints. C’est le pape François lui-même qui l’a décidé par une procédure extraordinaire et personnelle. Homme de dialogue, Pierre Favre est l’un des modèles avoués du Souverain Pontife, lui-même issu de la Compagnie de Jésus. Béatifié par Pie IX en 1872, le cofondateur de la Compagnie de Jésus sera désormais honoré par l’Eglise universelle.

220px-Pierre_Favre_(1506-1546)_Moins connu que Saint François-Xavier ou Saint Ignace de Loyola, Pierre Favre fait partie des co-fondateurs de la Compagnie de Jésus. Berger d’origine savoyarde né en 1506, ce prêtre jésuite du XVIe siècle a parcouru l’Europe entière. En 1525, Pierre Favre arrive à Paris pour étudier au collège Ste Barbe, il y rencontre François-Xavier et Ignace de Loyola et suit fidèlement les Exercices spirituels de ce dernier. Après la fondation de la Compagnie de Jésus en 1537 et sa reconnaissance par le pape Paul III trois ans plus tard, Pierre Favre est ensuite envoyé par le Vatican en Allemagne, à Ratisbonne puis à Cologne, au moment de la Réforme protestante luthérienne. Sa route missionnaire prend aussi la direction du Portugal ou en Espagne, avant de participer au Concile de Trente, dont il ne verra pas la fin : il meurt à l’âge de 40 ans en 1546. Plus de trois siècles plus tard, il est reconnu Bienheureux par Pie IX en 1872.

Un modèle avoué du pape François
Dans son entretien à la revue jésuite Etudes en septembre 2013, le Pape décrivait ainsi Pierre Favre : « le dialogue avec tous, même avec les plus lointains et les adversaires de la Compagnie ; la piété simple, une certaine ingénuité peut-être, la disponibilité immédiate, son discernement intérieur attentif, le fait d’être un homme de grandes et fortes décisions, capable en même temps d’être si doux ».

Que retenir de la biographie de Pierre Favre ?
Au début, Pierre Favre a été considéré comme le premier compagnon de Saint-Ignace, avant même Saint François-Xavier. Dans cette petite « trinité des Compagnons de Jésus », Pierre Favre est vraiment le second de Saint-Ignace. Ensuite, Pierre Favre est envoyé en mission : d’abord au nord de l’Italie, puis en Allemagne, autour de Cologne, qui est déjà très marquée par le protestantisme et par le luthéranisme. [Read more…]

Canonisations des bienheureux Jean-Paul II et Jean XXII

JP-croppedCe matin, le pape François a autorisé le Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, à promulguer des décrets relatifs au second miracle attribué à l’intercession du bienheureux Jean-Paul II (1920 – 2005). Celui-ci sera donc canonisé prochainement avec le bienheureux Jean XXIII. La date n’est pas encore officielle mais il y a des chances que cela soit avant la fin de l’année.

8 autres décrets ont été approuvés par le Pape et reconnaissent:

– les miracles attribués à l’intercession:
du serviteur de Dieu Alvaro del Portillo y Diez de Sollano, évêque espagnol, Prélat de l’Opus Dei (1914 – 1994).
de la servante de Dieu Esperanza de Jesús (María Josefa Alhama Valera), religieuse espagnole fondatrice des Servantes de l’Amour miséricordieux et des Fils de l’Amour miséricordieux (1893 – 1983). [Read more…]

Homélie du pape François lors de la messe de canonisations dimanche 12 mai

Lors de la messe de canonisation durant laquelle le pape François a canonisé deux religieuses latino-américaines de la première moitié du 20e siècle  :

D’abord la première sainte de Colombie Sr Laura Montoya Upegui morte en 1949, qui a fondé la Congrégation des Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne. Appelée Madre Laura elle a œuvré auprès des autochtones en respectant leur culture.

Sr María Guadeloupe García Zavala, morte en 1963, est la deuxième sainte mexicaine et cofondatrice des servantes de sainte Marguerite Marie et des pauvres. Infirmière, elle a été au service des malades et des abandonnés. Durant les persécutions envers l’église catholique dans les années 1920, cette religieuse appelée Madre Lupita a caché de prêtres dans son hôpital leur sauvant la vie.

ainsi qu’Antonio Primaldo martyr avec ses quelque 800 compagnons, tués en 1480 par les Turcs à Otrante, en Italie. Après la chute d’Otrante, ils avaient refusé de se convertir à l’islam.

Voici son homélie dans son intégralité:
« Chers frères et soeurs,

En ce VIIe dimanche du temps de Pâques, nous sommes rassemblés avec pour célébrer une fête de la sainteté. Nous rendons grâce à Dieu qui a fait resplendir sa gloire, la gloire de l’Amour, sur les Martyrs d’Orante, sur Mère Laura Montoya et sur Mère María Guadalupe García Zavala. Je vous salue tous, vous qui êtes venus pour cette fête – d’Italie, de Colombie, du Mexique et d’autres pays – et je vous en remercie! Nous voulons regarder vers les nouveaux saints à la lumière de la Parole de Dieu qui a été proclamée. Une parole qui nous a invités à la fidélité au Christ, même jusqu’au martyre; elle nous a rappelé l’urgence et la beauté d’apporter à tous le Christ et son Evangile; elle nous a parlé du témoignage de la charité, sans lequel même le martyre et la mission perdent leur saveur chrétienne. [Read more…]

Canonisations à Rome

Plusieurs bienheureux seront canonisés ce dimanche 12 mai à Rome, au cours d’une messe célébrée par le pape François place Saint-Pierre.

– Le bienheureux Antonio Primaldo, martyr d’Otrante, en Italie, assassiné au XVème siècle par les turcs, pour avoir refusé la conversion à l’Islam.

– Laura Montoya, éducatrice et religieuse colombienne, morte en 1949. Fondatrice de la Congrégation des Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne. Elle deviendra la première sainte colombienne.

– Maria Guadalupe Garcia Zavala, fondatrice de la Congrégation religieuse des Servantes de Sainte Marguerite Marie et des Pauvres. Jusqu’à sa mort à Mexico en 1963, elle avait pour devise « la charité jusqu’au sacrifice et la constance jusqu’à la mort ».

La célébration sera rediffusée sur nos ondes, à 9h30 en anglais, et à 16h en français

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