Homélie du pape François lors de la Messe au Madison Square Garden

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Homélie du Pape François
Messe à Madison Square Garden, New York
Vendredi 25 septembre 2015

Nous sommes à Madison Square Garden, un lieu synonyme de cette cité. C’est le lieu d’évènements sportifs, artistiques et musicaux importants, qui attirent des personnes non seulement de cette cité mais aussi du monde entier. En ce lieu, qui représente à la fois la variété et la communion d’intérêts de si nombreux peuples différents, nous avons entendu ces paroles : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9, 1).

Le peuple qui marchait – rattrapé dans ses activités et ses habitudes, dans ses succès et ses échecs, ses inquiétudes et ses attentes – a vu une grande lumière. Le peuple qui marchait – avec ses joies et ses espérances, ses déceptions et ses regrets – a vu une grande lumière.

A toutes les époques, le Peuple de Dieu a été appelé à contempler cette lumière. Une lumière pour les nations, comme le vieillard Siméon l’a exprimé. Une lumière destinée à resplendir dans chaque recoin de la ville, sur nos concitoyens, dans chaque partie de nos vies.

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ». Une qualité particulière du peuple de Dieu est sa capacité à voir, à contempler, même dans les « moments d’obscurité », la lumière que le Christ apporte. Le peuple fidèle de Dieu peut voir, discerner et contempler sa présence vivante au cœur de sa vie, au cœur de sa ville. Avec le prophète Isaïe nous pouvons dire : ‘Le peuple qui marche, respire et vit au milieu du brouillard, a vu une grande lumière, a expérimenté un souffle d’air frais’.

Vivre dans une grande ville n’est pas toujours facile. Un contexte multiculturel présente plusieurs défis complexes. Mais les grandes villes sont un rappel des richesses cachées présentes dans notre monde : dans la diversité de ses cultures, de ses traditions et de ses
expériences historiques. Dans la variété de ses langues, de ses costumes et de ses cuisines. Les grandes villes réunissent ensemble toutes les manières différentes que les êtres humains ont découvertes pour exprimer le sens de la vie, où que nous soyons.

Mais les grandes villes cachent aussi les visages de toutes ces personnes qui ne semblent pas lui appartenir, ou être des citoyens de seconde classe. Dans les grandes villes, dans le grondement du trafic, au ‘‘rythme rapide du changement’’, beaucoup de visages passent inaperçus, parce qu’ils n’ont pas le ‘‘droit’’ d’être là, le droit de faire partie de la ville. C’est l’étranger, l’enfant sans instruction, ceux qui sont privés d’assurance médicale, le sans toit, le vieillard délaissé. Ces personnes restent sur les bords de nos grandes avenues, dans nos rues, dans un anonymat assourdissant. Elles font désormais partie, à nos yeux, et surtout dans nos cœurs, d’un paysage urbain qui est de plus en plus considéré comme allant de soi.

Savoir que Jésus marche encore dans nos rues, qu’il fait partie de la vie des siens, qu’il est engagé avec nous dans une grande histoire de salut, nous remplit d’espérance. Une espérance libératrice des forces qui nous poussent à l’isolement et au manque de souci pour la vie des autres, pour la vie de notre ville. Une espérance qui nous libère des ‘‘connexions’’ vides, des analyses abstraites, ou des habitudes sensationnalistes. Une espérance qui n’a pas peur de l’engagement, qui agit comme un levain partout où il nous arrive de vivre et de travailler. Une espérance qui nous fait voir, même au milieu du brouillard, la présence de Dieu qui continue à marcher dans les rues de nos villes.

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Discours du pape François avec les enfants de l’école Notre-Dame Reine des anges à Harlem

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Rencontre avec les Enfants et les Familles d’Immigrés
Ecole Notre-Dame, Reine des Anges, Harlem
Vendredi, 25 septembre 2015

Chers enfants,

Je suis heureux d’être ici aujourd’hui avec vous, avec toute cette grande famille qui vous accompagne. Je vois vos enseignants, vos éducateurs, vos parents et proches. Merci de m’accueillir et je demande pardon, surtout aux enseignants, de ‘‘leur voler’’ quelques minutes de classe.

On m’a dit que l’une des belles caractéristiques de cette école est que certains de ses élèves viennent d’autres endroits, voire d’autres pays. Que c’est bien, cela ! Même si je sais qu’il n’est pas toujours facile de devoir déménager et de trouver une nouvelle maison, de nouveaux voisins, des amis ; ce n’est pas du tout facile. Au début, cela peut être fatigant – n’est-ce pas ? – bien des fois, d’apprendre une nouvelle langue, de s’adapter à une nouvelle culture, à un nouveau climat. Que de choses vous devez apprendre ! Pas seulement les leçons de l’école.

Ce qui est bon, c’est que nous rencontrons aussi de nouveaux amis, nous rencontrons des personnes qui nous ouvrent les portes et nous manifestent leur tendresse, leur amitié, leur compréhension et cherchent à nous aider pour que nous ne soyons pas dépaysés, pour que nous nous sentions chez nous. Qu’il est beau de pouvoir sentir l’école comme une seconde maison. Non seulement c’est important pour vous, mais aussi pour vos familles. De cette manière, l’école devient une grande famille pour tous, où avec nos mères, nos pères, nos grands-parents, nos éducateurs, nos enseignants et nos copains, nous apprenons à nous entraider, à partager ce qui est bon en chacun, à donner le meilleur de nous-mêmes, à travailler en équipe et à persévérer dans nos projets.

Bien proche d’ici, il y a une rue très importante portant le nom d’une personne qui a fait beaucoup de bien aux autres, et je veux la rappeler avec vous. Je me réfère au Pasteur Martin Luther King. Il a dit un jour : ‘‘j’ai un rêve’’. Il a rêvé que beaucoup d’enfants, beaucoup de personnes aient les mêmes opportunités. Il a rêvé que beaucoup d’enfants comme vous aient accès à l’éducation. Il est beau d’avoir des rêves et de pouvoir lutter pour eux.

Aujourd’hui, nous voulons continuer de rêver et nous célébrons toutes les opportunités, qui nous permettent, aussi bien à vous qu’à nous les adultes, de ne pas perdre l’espérance d’un monde meilleur, avec d’avantage de possibilités. Je sais que l’un des rêves de vos parents, de vos éducateurs est que vous puissiez grandir dans la joie. Il est toujours bon de voir un enfant sourire. Ici, on vous voit souriants, continuez à être ainsi et aidez à communiquer la joie à toutes les personnes autour de vous.

Chers enfants, vous avez le droit de rêver et je suis très heureux que vous puissiez trouver dans cette école, chez vos amis, chez vos enseignants cet appui nécessaire pour pouvoir le faire. Là où il y a des rêves, là où il y a de la joie, il y a toujours Jésus. Car Jésus est joie et il veut nous aider pour que cette joie se maintienne tous les jours.

Avant de m’en aller, je veux vous laisser un  homework – un travail de maison -, vous le permettez ? C’est une demande simple mais très importante : n’oubliez pas de prier pour moi pour que je puisse partager avec beaucoup la joie de Jésus. Et priez aussi afin que beaucoup puissent connaître cette joie que vous avez.

Que Dieu vous bénisse aujourd’hui et que la Vierge vous protège.

Discours du Saint-Père au Mémorial de Ground Zero

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Discours du Saint-Père au Mémorial du Ground Zero, New York Vendredi, 25 septembre 2015

Chers amis,

Être à Ground Zero, où des milliers de vie ont été arrachées dans un acte insensé de destruction, suscite en moi divers sentiments, diverses émotions. Ici, la douleur est palpable. L’eau que nous voyons s’écouler vers ce centre vide nous rappelle toutes ces vies qui s’en sont allées sous le pouvoir de ceux qui croient que la destruction est l’unique façon d’apporter une solution aux conflits. C’est le cri silencieux  de ceux qui ont souffert dans leur chair de la logique de la violence, de la haine, de la revanche. Une logique qui ne peut que provoquer douleur, souffrance, destruction, larmes. L’eau qui tombe est aussi un symbole de nos larmes. Des larmes pour les destructions d’hier, qui s’unissent aux nombreuses destructions d’aujourd’hui. C’est un lieu où nous pleurons, nous pleurons la douleur que provoque le sentiment d’impuissance face à l’injustice, face au fratricide, face à l’incapacité d’apporter une solution à nos différences en dialoguant. En ce lieu, nous pleurons la perte injuste et gratuite d’innocents pour n’être pas en mesure de trouver des solutions en faveur du bien commun. C’est une eau qui nous rappelle les pleurs d’hier et les pleurs d’aujourd’hui.

Il y a un instant, j’ai rencontré quelques familles des premiers secouristes tombés en service. Au cours de cette rencontre, j’ai pu constater une fois encore combien la destruction n’est jamais impersonnelle, abstraite ou ne concernant que les choses, mais surtout combien elle a un visage et une histoire, elle est concrète, elle a des noms. Chez les proches de ces victimes, on peut voir le visage de la douleur, une douleur qui nous laisse sans voix et crie vers le ciel.

Mais à leur tour, ils ont su me montrer l’autre face de cet attentat, l’autre face de la douleur : la puissance de l’amour et du souvenir. Un souvenir qui ne nous laisse pas vides. Les noms de tant
d’êtres chers sont inscrits ici en ce qui était les bases des tours ; ainsi, nous pouvons les voir, les toucher et ne jamais les oublier.

Ici, au milieu de la douleur déchirante, nous pouvons toucher la capacité de bonté héroïque dont l’être humain est aussi capable, la force cachée à laquelle nous devons toujours recourir. Au moment d’une douleur immense, de souffrance, vous avez été témoins d’actes exceptionnels de don et d’aide. Des mains tendues, des vies livrées. Dans une métropole qui peut paraître impersonnelle, anonyme, où il y a de grandes solitudes, elles ont été capables de montrer la puissante solidarité de l’aide mutuelle, de l’amour et du sacrifice personnel. À ce moment-là, il n’était pas question de sang, d’origine, de quartier, de religion ou d’option politique ; il était question de solidarité, d’urgence, de fraternité. Il était question d’humanité. Les pompiers de New York sont entrés dans les tours qui étaient en train de tomber sans prêter attention à leur propre vie. Beaucoup sont tombés en service et à travers leur sacrifice ils ont sauvé la vie de tant d’autres.

Ce lieu de mort se transforme aussi en un lieu de vie, de vies sauvées, en un chant qui nous conduit à affirmer que la vie est toujours destinée à triompher sur les prophètes de la destruction, sur la mort, que le bien l’emportera toujours sur le mal, que la réconciliation et l’unité vaincront la haine et la division.

L’opportunité de m’associer, en ce lieu de douleur et de souvenir,  aux leaders représentant de nombreuses traditions religieuses qui enrichissent la vie de cette grande ville, me remplit d’espérance. J’espère que notre présence ici est un signe puissant de nos volontés de partager et de réaffirmer le désir d’être des forces de réconciliation, des forces de paix et de justice dans Capture d’écran 2015-09-25 à 11.53.00cette communauté et partout dans notre monde. Dans les différences, dans les désaccords, il est possible de vivre dans un monde de paix. Face à toute tentative uniformisatrice, il est possible
et nécessaire de nous réunir à partir des différentes langues, cultures, religions, et  d’élever la voix contre tout ce qui veut l’empêcher. Ensemble, aujourd’hui, nous sommes invités à dire : non à toute tentative d’uniformiser et oui à une différence acceptée et réconciliée.

Pour cela, nous avons besoin de nous libérer de nos sentiments de haine, de vengeance, de rancœur. Et nous savons que c’est possible seulement comme un don du ciel. Ici, en ce lieu de la mémoire, chacun à sa manière, mais ensemble, je vous propose que nous observions un moment de silence et de prière.

Demandons au ciel le don d’œuvrer pour la cause de la paix. Paix dans nos maisons, dans nos familles, dans nos écoles, dans nos communautés. Paix en ces endroits où la guerre semble sans fin. Paix sur ces visages qui ont connu uniquement la douleur. Paix dans ce vaste monde que Dieu nous a donné comme maison de tous et pour tous. Seulement, PAIX.

Ainsi, la vie de nos êtres chers ne sera pas une vie qui demeurera dans l’oubli, mais elle se fera présente chaque fois que nous luttons pour être prophètes de construction, prophètes de réconciliation, prophètes de paix.

Texte de la prière lors de la rencontre interreligieuse au mémorial de Ground Zero, New York

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O Dieu de l’Amour, de la compassion et de la réconciliation, tourne ton regard vers nous, peuple aux nombreuses fois et aux traditions différentes, qui sommes réunis en ce lieu aujourd’hui, scénario de souffrance et de douleur incroyables.

Nous te demandons dans ta bonté de concéder la lumière et la paix éternelle à tous ceux qui sont morts ici. Les premiers secouristes héroïques, les pompiers, les agents de police, le personnel des services d’urgence et de la capitainerie du port, ainsi que tant d’hommes et de femmes innocents victimes de cette tragédie uniquement parce que leur travail et leur service les a conduits ici le 11 septembre 2001.

Nous te demandons, dans ta compassion, de guérir ceux qui à cause de leur présence ici en ce jour, souffrent de lésions ou de maladies. Guéris aussi la souffrance des familles encore enCapture d’écran 2015-09-25 à 11.45.23 deuil, et de ceux qui ont perdu des êtres chers dans cette tragédie.

Concède leur la force de continuer à vivre avec courage et espérance.

Souvenons-nous aussi de ceux qui ont trouvé la mort, des blessés et de ceux qui ont perdu leurs proches le même jour au Pentagone et à Shanksville, en Pennsylvanie.

Nos cœurs s’unissent aux leurs tandis que notre prière embrasse leur douleur et leur souffrance.

Dieu de la paix, porte ta paix dans notre monde violent : Paix dans le cœur de tous les hommes et les femmes et paix entre les nations de la terre. Conduis sur le chemin de ton amour, ceux qui ont le cœur et l’esprit consumé par la haine.

Dieu de la compréhension, dépassés par la dimension immense de cette tragédie, cherchons ta lumière et ton chemin tandis que nous sommes face à des évènements aussi terribles. Concèdes à ceux dont la vie a été épargnée de pouvoir vivre et faire en sorte que les vies perdues ne l’aient pas été en vain.

Conforte nous et console nous,  renforce nous dans l’espérance et concède nous la sagesse et le courage de travailler sans relâche pour un monde, où la paix et l’amour authentique règne entre les nations et dans le cœur de tous.

Discours du pape François devant les Nations Unies

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Vous trouvez ci-dessous le texte intégral du pape François devant l’Assemblée générale des Nations Unies (discours prononcé en espagnol):

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Une fois encore, en suivant une tradition dont je me sens honoré, le Secrétaire Général des Nations Unies a invité le Pape à s’adresser à cette honorable assemblée des nations. En mon nom propre et au nom de toute la communauté catholique, Monsieur Ban Ki-moon, je voudrais vous exprimer la plus sincère et cordiale gratitude. Je vous remercie aussi pour vos aimables paroles. Je salue également les Chefs d’Etat et de Gouvernement ici présents, les Ambassadeurs, les diplomates et les fonctionnaires politiques et techniques qui les accompagnent, le personnel des Nations Unies impliqué dans cette 70ème session de l’Assemblée Générale, le personnel de tous les programmes et agences de la famille de l’ONU, et tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, participent à cette réunion. A travers vous, je salue aussi les citoyens de toutes les nations représentées dans cette rencontre. Merci pour les efforts de tous et de chacun en faveur de l’humanité.

C’est la cinquième fois qu’un Pape visite les Nations Unies. Ainsi de mes prédécesseurs : Paul VI en 1965, Jean-Paul II en 1979 et en 1995 et mon prédécesseur immédiat, aujourd’hui le Pape émérite Benoît XVI, en 2008. Aucun d’eux n’a été avare d’expressions de reconnaissance pour l’Organisation, la considérant comme la réponse juridique et politique appropriée au moment historique caractérisé par le dépassement technologique des distances et des frontières et, apparemment, par le dépassement de toute limite naturelle de l’affirmation du pouvoir. Une réponse indispensable puisque le pouvoir technologique, aux mains d’idéologies nationalistes et faussement universalistes, est capable de provoquer de terribles atrocités. Je ne peux que m’associer à l’appréciation de mes prédécesseurs, en réaffirmant l’importance que l’Eglise catholique accorde à cette institution et l’espérance qu’elle met dans ses activités.

L’histoire de la communauté organisée des Etats représentée par les Nations Unies, qui célèbre ces jours-ci son 70ème anniversaire, est une histoire d’importants succès communs, dans une période d’accélération inhabituelle des événements. Sans prétendre à l’exhaustivité, on peut mentionner la codification et le développement du droit international, la construction de la législation internationale des droits humains, le perfectionnement du droit humanitaire, la résolution de nombreux conflits ainsi que des opérations de paix et de réconciliation, et tant d’autres acquis dans tous les domaines de portée internationale de l’activité humaine. Toutes ces réalisations sont des lumières en contraste avec l’obscurité du désordre causé par les ambitions incontrôlées et par les égoïsmes collectifs. Certes, les graves problèmes non résolus sont encore nombreux, mais il est évident que si toute cette activité internationale avait manqué, l’humanité pourrait n’avoir pas survécu à l’utilisation incontrôlée de ses propres potentialités. Chacun de ces progrès politiques, juridiques et techniques est un chemin d’accomplissement de l’idéal de fraternité humaine et un moyen pour sa plus grande réalisation.

Je rends hommage, pour cela, à tous les hommes et femmes qui ont servi loyalement, et dans un esprit de sacrifice, toute l’humanité durant ces 70 ans. En particulier, je voudrais rappeler aujourd’hui ceux qui ont donné leur vie pour la paix et la réconciliation des peuples, depuis Dag Hammarskjöld jusqu’aux très nombreux fonctionnaires de tous niveaux, décédés dans des missions humanitaires, dans des missions de paix et de réconciliation.

L’expérience de ces 70 années, au-delà de tous les acquis, montre que la réforme et l’adaptation aux temps est toujours nécessaire, progressant vers l’objectif ultime d’accorder à tous les peuples, sans exception, une participation et une incidence réelle et équitable dans les décisions. Cette nécessité de plus d’équité vaut en particulier pour les corps dotés d’une capacité d’exécution effective, comme c’est le cas du Conseil de Sécurité, des Organismes Financiers et des groupes ou mécanismes spécialement créés pour affronter les crises économiques. Cela aidera à limiter tout genre d’abus et d’usure surtout par rapport aux pays en voie de développement. Les Organismes Financiers Internationaux doivent veiller au développement durable des pays, et à ce qu’ils ne soient pas soumis, de façon asphyxiante, à des systèmes de crédits qui, loin de promouvoir le progrès, assujettissent les populations à des mécanismes de plus grande pauvreté, d’exclusion et de dépendance.

 

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Allocution du pape François au personnel de l’ONU

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Vous trouvez ci-dessous l’adresse du Pape François au Personnel du Quartier général de l’Organisation des Nations Unies, New York. Vendredi, 25 septembre 2015

Chers amis,

À l’occasion de ma visite aux Nations Unies, je suis heureux de vous rencontrer, vous les hommes et les femmes qui êtes, de maintes manières, la colonne vertébrale de cette Organisation. Je vous remercie pour votre accueil, et je suis reconnaissant pour tout ce que vous avez fait afin de préparer ma visite. Je voudrais vous demander aussi de transmettre mes salutations aux membres de vos familles et à vos collègues qui n’ont pas pu être avec nous aujourd’hui.

La majeure partie du travail fait ici n’est pas du genre à faire les nouvelles. Derrière la scène, vos efforts quotidiens rendent possibles beaucoup d’initiatives diplomatiques, culturelles, économiques et politiques des Nations Unies, qui sont si importantes pour satisfaire l’espoir et les attentes des peuples qui composent notre famille humaine. Vous êtes des experts et des personnes de terrain expérimentées, des officiels et des secrétaires, des traducteurs et des interprètes, des agents d’entretien et des cuisiniers, personnel de maintenance et de sécurité. Capture d’écran 2015-09-25 à 08.30.25

Merci pour tout ce que vous faites !

Votre travail discret et dévoué non seulement contribue à l’amélioration des Nations Unies, mais a aussi une grande portée pour vous personnellement. Car la façon dont nous travaillons exprime notre dignité et le genre de personne que nous sommes.

Beaucoup d’entre vous sont venus dans cette ville, de pays du monde entier. Comme tels, vous constituez un microcosme des peuples que cette Organisation représente et cherche à servir. Comme tant d’autres personnes à travers le monde, vous êtes préoccupés par le bien-être et l’éducation de vos enfants. Vous portez le souci de l’avenir de notre planète, et du genre de monde que nous allons laisser aux futures générations. Mais aujourd’hui, et chaque jour, je voudrais demander à chacun de vous, quelle que soit sa capacité, de prendre soin l’un de l’autre. Soyez proches les uns des autres, respectez-vous les uns les autres, et donnez ainsi corps entre vous à l’idéal de cette Organisation d’une famille humaine unie, vivant en harmonie, travaillant non seulement pour la paix, mais dans la paix ; travaillant non seulement pour la justice, mais dans un esprit de justice.

Chers amis, je bénis chacun de vous du fond du cœur. Je prierai pour vous et pour vos familles, et je demande à chacun de vous, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour moi. Et si certains d’entre vous n’étaient pas croyants, je leur demande de me souhaiter du bien. Que Dieu vous bénisse tous !

Merci.

Homélie du pape François lors des vêpres avec les prêtres, religieux et religieuses de New York

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Vous trouverez ci-dessous l’homélie de Sainteté le Pape François lors des vêpres avec les prêtres et les religieux à la cathédrale Saint Patrick de New York le 24 Septembre 2015:

Deux sentiments m’habitent aujourd’hui à l’égard de mes frères musulmans. D’abord, je leur adresse mes salutations en cette journée du sacrifice. J’aurais voulu que mes salutations fussent plus chaleureuses. Mon deuxième sentiment est celui de ma proximité devant la tragédie que votre peuple a souffert aujourd’hui à la Mecque. En ce moment de prière, je m’unis à vous, nous nous unissons dans l’invocation de Dieu, notre Père tout-puissant et miséricordieux.

« Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu temps encore, par toutes sortes d’épreuves » (1P 1, 6). Ces paroles de l’Apôtre nous rappellent une chose essentielle. Notre vocation est à vivre dans la joie.

Cette magnifique Cathédrale Saint Patrick, construite durant des années grâce aux sacrifices de nombreux hommes et femmes, peut servir de symbole du travail des générations de prêtres, religieux et laïcs américains, qui ont aidé à bâtir l’Eglise aux Etats-Unis. Rien que dans le domaine de l’éducation, que de prêtres et de religieux dans ce pays ont joué un rôle central, en aidant les parents à donner à leurs enfants l’aliment qui les nourrit pour la vie ! Beaucoup l’ont fait au prix d’un sacrifice extraordinaire et avec une charité héroïque. Je pense par exemple à Sainte Elisabeth Anne Seton, qui a fondé la première Ecole Catholique gratuite pour les filles en Amérique, ou bien à Saint Jean Neumann, le fondateur du premier système de l’Education Catholique aux Etats-Unis.

Ce soir, chers frères et sœurs, je suis venu me joindre à vous pour prier afin que toutes nos vocations continuent de construire le grand édifice du Royaume de Dieu dans ce pays. Je sais que, en tant que presbyterium au sein du peuple de Dieu, vous avez beaucoup souffert dans un passé récent, en prenant sur vous la honte de certains de vos frères qui ont porté préjudice à l’Eglise et l’ont scandalisée dans les plus vulnérables de ses membres…. Pour emprunter les paroles du livre de l’Apocalypse, je sais bien que vous « venez de la grande épreuve » (Ap 7, 14). Je vous accompagne en ce moment de peine et de difficulté, et je remercie Dieu pour votre Capture d’écran 2015-09-24 à 19.11.08
service fidèle de son peuple. En espérant vous aider à persévérer sur le chemin de la fidélité à Jésus Christ, je voudrais vous offrir deux brèves réflexions.

La première concerne l’esprit de gratitude. La joie des hommes et des femmes qui aiment Dieu attire d’autres ; les prêtres et les religieux sont appelés à trouver et à rayonner d’une satisfaction durable dans leur vocation. La joie jaillit d’un cœur reconnaissant. En vérité, nous avons beaucoup reçu, tant de grâces, tant de bénédictions, et nous nous en réjouissons. Cela nous fera du bien de penser à nos vies avec la grâce de la mémoire. Mémoire du moment où nous avons reçu le premier appel, mémoire du chemin parcouru, mémoire des grâces reçues… et, par-dessus tout, mémoire de notre rencontre avec Jésus Christ si souvent au long du parcours. Mémoire de l’émerveillement que notre rencontre avec Jésus suscite dans nos cœurs. Chercher la grâce de la mémoire de manière à grandir dans l’esprit de gratitude. Peut-être avons-nous besoin de nous demander : sommes-nous bons pour compter les bénédictions reçues ?

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Rencontre au centre caritatif de la paroisse Saint Patrick, Washington

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Rencontre avec les sans domicile fixe
Saint Patrick, Washington
Jeudi, 24 septembre 2015

Chers amis,

La première parole que je vous voudrais vous adresser, c’est merci.  Merci de me recevoir et de l’effort que vous avez réalisé afin que cette rencontre puisse avoir lieu.

Ici, je me rappelle une personne que j’aime, qui est et qui a été très importante tout au long de ma vie. Elle a été un soutien et une source d’inspiration. C’est à elle que je recours lorsque je suis un peu ‘‘à l’étroit’’. Vous me rappelez  saint Joseph. Vos visages me parlent de son visage.

Dans la vie de Joseph, il y a eu des situations difficiles à affronter. L’une d’elles, ce fut quand Marie était sur le point d’accoucher, d’avoir Jésus. La Bible dit : « Pendant qu’ils étaient à Bethléem, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » (Lc 2, 6-7). La Bible est très claire, il n’y avait pas de logement pour eux. J’imagine Joseph, avec son épouse sur le point d’avoir un enfant, sans toit, sans maison, sans logement. Le Fils de Dieu est entré dans ce monde comme quelqu’un qui n’a pas de maison. Le Fils de Dieu a su ce que c’est que de commencer la vie sans un toit. Imaginons les questions de Joseph à ce moment-là : comment se fait-il que le Fils de Dieu n’ait pas un toit pour vivre ? Pourquoi sommes-nous  sans foyer,  pourquoi sommes-nous sans toit ? Ce sont des questions que beaucoup parmi vous peuvent se poser chaque jour.  Comme Joseph, vous vous demandez : pourquoi sommes-nous sans toit, sans foyer ? Ce sont des questions qu’il nous ferait du bien de nous poser tous : pourquoi ces frères sont-ils sans foyer, pourquoi ces frèresCapture d’écran 2015-09-24 à 11.42.22 n’ont-ils pas un toit ?

Les questions de Joseph sont actuelles ; elles habitent tous ceux qui, au long de l’histoire, ont vécu et sont sans un foyer.

Joseph était un homme qui se posait des questions, mais surtout, il était un homme de foi. C’est la foi qui a permis à Joseph de trouver la lumière à ce moment qui paraissait tout obscur ; c’est la foi qui l’a soutenu dans les difficultés de sa vie. Par la foi, Joseph a su aller de l’avant quand tout paraissait s’arrêter.

Face à des situations injustes, douloureuses, la foi nous apporte cette lumière qui dissipe l’obscurité.  Tout comme à Joseph, la foi nous ouvre à la présence silencieuse de Dieu dans toute vie, dans toute personne, dans toute situation.  Il est présent en chacun de vous, en chacun de nous.

Nous ne trouvons aucun genre de justification sociale, morale, ni de n’importe quelle espèce, pour accepter le manque de logement. Ce sont des situations injustes, mais nous savons que Dieu les souffre avec nous, il les vit à nos côtés. Il ne nous laisse pas seuls.

Nous savons que Jésus non seulement a voulu se solidariser avec chaque personne, non seulement il n’a voulu que personne se sente ou soit privé de sa compagnie, de son aide, de son amour, mais encore il s’est identifié à ceux qui souffrent, qui pleurent, qui subissent une quelconque forme d’injustice. Il nous le dit clairement : « J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli » (Mt 25, 35).

C’est la foi qui nous fait savoir que Dieu est avec vous, Dieu est parmi nous et sa présence nous incite à la charité. Cette charité qui naît de l’appel d’un Dieu  qui continue de frapper à notre porte, à la porte de tous, pour nous inviter à l’amour, à la compassion, au don des uns pour les autres.

Jésus continue de frapper à nos portes,  aux portes de notre vie. Il ne le fait pas de façon magique, il ne le fait pas avec des attirails, avec des affiches lumineuses ou des feux d’artifice. Jésus continue de frapper à notre porte à travers le visage du frère, à travers le visage du voisin,
à travers le visage de celui qui se trouve à nos côtés.Capture d’écran 2015-09-24 à 11.41.49

Chers amis, l’une des manières les plus efficaces d’aider à notre portée, nous la trouvons dans la prière. La prière nous unit, nous rend frères et sœurs, elle nous ouvre le cœur et nous rappelle une belle vérité que parfois nous oublions. Dans la prière, nous apprenons tous à dire Père, papa, et à travers elle, nous nous rencontrons comme frères. Dans la prière, il n’y a ni riches ni pauvres, il y a des fils et des frères. Dans la prière, il n’y a pas de personnes de première ou de seconde catégorie, il y a la fraternité.

C’est dans la prière que notre cœur trouve la force de ne pas devenir insensible, froid devant les situations d’injustice. Dans la prière, Dieu continue d’appeler à la charité et de la susciter.

Que cela nous fait du bien de prier ensemble ! Que cela nous fait du bien de nous retrouver dans cet espace où nous nous regardons comme frères et où nous reconnaissons avoir besoin les uns de l’appui des autres ! Aujourd’hui, je voudrais m’unir à vous, j’ai besoin de votre soutien, de votre proximité. Je voudrais vous inviter à prier ensemble, les uns pour les autres, les uns avec les autres. Ainsi, nous pourrons garder ce soutien qui nous aide à vivre la joie de savoir que Jésus est toujours au milieu de nous. Le voulez-vous ? Notre Père qui es aux cieux….

Avant de prendre congé de vous, je voudrais vous donner la bénédiction de Dieu :

Que le Seigneur vous bénisse et vous protège ;
Que le Seigneur fasse briller sur vous son visage et vous prenne en grâce ;
Que le Seigneur tourne vers vous son visage et qu’il vous apporte la paix.

Et n’oubliez pas de prier pour moi.

Discours du pape François au Congrès des États-Unis

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Vous trouverez ci-dessous le texte complet du discours du pape François lors de la Session conjointe du Congrès des États-Unis.

Monsieur le Vice-Président,
Monsieur le Président,
Honorables Membres du Congrès,
Chers amis,

Je suis très reconnaissant pour votre invitation à m’adresser à cette Session conjointe du Congrès dans « le pays des hommes libres et dans la maison des hommes courageux ». Je crois que la raison de cette invitation est que, moi aussi, je suis fils de ce grand continent, dont nous avons tous tant reçu et vis-à-vis duquel nous partageons une responsabilité commune.

Chaque fils ou fille d’un pays a une mission, une responsabilité personnelle et sociale. Votre responsabilité en tant que membres du Congrès est de permettre à ce pays, à travers votre activité législative, de prospérer en tant que nation. Vous êtes le visage de ce peuple, ses représentants. Vous êtes appelés à défendre et à préserver la dignité de vos concitoyens dans la recherche inlassable et exigeante du bien commun, car c’est le principal objectif de toute politique. Une société politique perdure, si elle cherche, comme vocation, à satisfaire les besoins communs en stimulant la croissance de tous ses membres, spécialement ceux qui sont en Capture d’écran 2015-09-24 à 10.33.28situation de plus grande vulnérabilité ou de risque. L’activité législative est toujours fondée sur la protection du peuple. C’est à cela que vous avez été invités, appelés et convoqués par ceux qui vous ont élus.

Votre tâche est un travail qui m’inspire une double réflexion sur la figure de Moïse. D’une part, le patriarche et législateur du peuple d’Israël symbolise le besoin des peuples de maintenir vivant leur sens d’unité au moyen d’une juste législation. D’autre part, la figure de Moïse nous conduit directement à Dieu et ainsi à la dignité transcendante de l’être humain. Moïse nous donne une bonne synthèse de votre travail : vous êtes chargés de protéger, à travers la loi, l’image et la ressemblance de Dieu façonnées en chaque visage humain.

Aujourd’hui, je ne voudrais pas seulement m’adresser à vous, mais à travers vous, au peuple des Etats-Unis tout entier. Ici, avec ses représentants, je voudrais saisir cette occasion pour dialoguer avec les milliers d’hommes et de femmes qui s’efforcent chaque jour d’accomplir un honnête travail, pour apporter à la maison le pain quotidien, pour épargner de l’argent et – étape par étape – bâtir une vie meilleure pour leurs familles. Ce sont des hommes et des femmes qui ne sont pas concernés simplement par le paiement de leurs impôts, mais qui,  individuellement, de façon discrète, soutiennent la vie de la société. Ils génèrent la solidarité par leurs actions, et ils créent des organisations qui tendent une main secourable à ceux qui sont le plus dans le besoin.

Je voudrais aussi entrer en dialogue avec les nombreuses personnes âgées qui sont un dépôt de sagesse forgée par l’expérience, et qui cherchent de diverses façons, spécialement à travers le travail bénévole, à partager leurs histoires et leurs visions. Je sais que beaucoup d’entre elles, bien qu’étant à la retraite, sont encore actives ; elles continuent de travailler pour  construire ce pays. Je voudrais aussi dialoguer avec tous les jeunes qui travaillent pour réaliser leurs grandes et nobles aspirations, et qui ne se laissent pas séduire par la facilité. Ces jeunes affrontent des situations difficiles, résultant souvent de l’immaturité de beaucoup d’adultes. Je voudrais dialoguer avec vous tous, et je voudrais le faire à travers la mémoire historique de votre peuple.

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Homélie du Pape de la Messe de canonisation du Père Junípero Serra

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Sainte Messe et canonisation du Père Junípero Serra, Homélie du Saint-Père
Basilique du Sanctuaire National de l’Immaculée  Conception de Washington
Mercredi, 23 septembre 2015

Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Je le répète : Réjouissez-vous ! Une invitation qui secoue fortement notre vie. Réjouissez-vous, nous dit Paul avec une force presqu’impérative. Une invitation qui fait écho au désir d’une vie pleine, d’une vie ayant un sens, d’une vie joyeuse, que tous nous nourrissons. C’est comme si Paul avait la capacité d’entendre chacun de nos cœurs et prêtait sa voix à ce que nous sentons, à ce que nous vivons. Il y a quelque chose en nous qui nous invite à la joie et à ne pas nous satisfaire de placébos qui simplement veulent nous apaiser.

Mais d’autre part, nous vivons les tensions de la vie quotidienne. Les situations qui semblent remettre en cause cette invitation sont nombreuses. La dynamique même à laquelle souvent nous sommes soumis semble nous conduire à une résignation triste qui peu à peu se transforme
en accoutumance, avec une conséquence fatale : l’anesthésie du cœur.

Voulons-nous, oui ou non, que la résignation soit le moteur de notre vie ?  Voulons-nous, oui ou non, que l’accoutumance s’empare de nos vies ? Pour cela, nous pouvons nous demander : comment faire pour que notre cœur ne s’anesthésie pas ? Comment approfondir la joie de Capture d’écran 2015-09-23 à 19.57.50l’Evangile dans les différentes situations de notre vie ?

Jésus l’a dit aux disciples d’hier et il nous le dit aujourd’hui : allez, annoncez ! La joie de l’Evangile, on l’expérimente, on la connaît et on la vit uniquement en la donnant, en se donnant.

L’esprit du monde nous invite au conformisme, au confort ; face à cet esprit humain, « il faut reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons une responsabilité vis-à-vis des autres et du monde » (Laudato si’, n. 229). La responsabilité d’annoncer le message de Jésus. En effet, la source de notre joie naît de ce désir inépuisable d’offrir la miséricorde, fruit de l’expérience de l’infinie miséricorde du Père et de sa force communicative (cf. Evangelii gaudium, n. 24). Allez annoncer à tous en oignant et oindre en annonçant. C’est à cela que le Seigneur nous invite aujourd’hui, nous disant :

La joie, le chrétien l’expérimente dans la mission : allez vers les peuples de toutes les nations.

La joie, le chrétien la trouve dans une invitation : allez et annoncez.

La joie, le chrétien la renouvelle, l’actualise à travers un appel : allez et oignez. [Read more…]

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